Manu215
Contributeur régulier
@Tomas466 : nous faisons, en effet, le même constat global. Sur les dépenses de 30% moins chères dans le privé, on ne peut pas comparer des patients avec des trains...
Pour la retraite par exemple, les personnels de la SCNF avaient un régime spécifique jusqu'à récemment. En tant que médecin public, nous sommes tous des "assimilé fonctionnaires", et ma retraite sera équivalente à celle d'un salarié du privé : 25 meilleurs années, régime obligatoire et régime obligatoire complémentaire à points (mais j'ai ouvert un PERP depuis 3 ans bientôt!).
Les patients polypathologiques restent hospitalisés plus longtemps parce qu'ils "remontent la pente" beaucoup plus lentement qu'un patient en bonne santé; cela allonge forcément la durée d'hospitalisation, donc ça coûte plus cher.
Si vous saviez le nombre de patients qui arrivent en réanimation chez nous, car les cliniques privées ne peuvent plus gérer car ça devient trop compliqué, qu'ils n'ont pas les équipements ni le personnel formé pour prendre en charge, vous seriez assez surpris. Et ce n'est pas anodin, c'est toutes les semaines.
L'hôpital prend tous les patients, même ceux qui ne peuvent rien payer, même ceux qui n'ont pas de SS. Les cliniques choisissent leurs patients, ce n'est pas la même chose.
Et c'est pour cela que je dis que c'est un choix de société.
Mais on ne va pas débattre à l'infini là-dessus, car ça nous ferait rentrer dans du "technique médico-chirurgical" inutile ici....
Le constat que je fais en tous cas, c'est le double discours insupportable entre celui qu'on nous sert officiellement (ou qui est servi dans les média), et les actions qui sont réellement engagées sur le terrain.
Et là, je crois qu'il n'y a pas que les personnels de santé qui ressentent cela.
Je pourrais vous raconter une anecdote insupportable qui nous est arrivée au lendemain des attentats de 2015, mais je ne souhaite pas le dire en public...
Et ça n'avancerait pas le débat ici de toutes façons.
Et je suis à 100% d'accord pour la légalisation du cannabis, bien que je sois persuadé que ça ne règlera pas grand-chose dans les prisons qui sont plutôt remplies de délinquants à drogues dures. Les petits trafiquants de cannabis, on les sermonne et basta. Ils retournent tranquilles chez eux et continuent leur trafic jusqu'à la prochaine fois...
Pour la retraite par exemple, les personnels de la SCNF avaient un régime spécifique jusqu'à récemment. En tant que médecin public, nous sommes tous des "assimilé fonctionnaires", et ma retraite sera équivalente à celle d'un salarié du privé : 25 meilleurs années, régime obligatoire et régime obligatoire complémentaire à points (mais j'ai ouvert un PERP depuis 3 ans bientôt!).
Les patients polypathologiques restent hospitalisés plus longtemps parce qu'ils "remontent la pente" beaucoup plus lentement qu'un patient en bonne santé; cela allonge forcément la durée d'hospitalisation, donc ça coûte plus cher.
Si vous saviez le nombre de patients qui arrivent en réanimation chez nous, car les cliniques privées ne peuvent plus gérer car ça devient trop compliqué, qu'ils n'ont pas les équipements ni le personnel formé pour prendre en charge, vous seriez assez surpris. Et ce n'est pas anodin, c'est toutes les semaines.
L'hôpital prend tous les patients, même ceux qui ne peuvent rien payer, même ceux qui n'ont pas de SS. Les cliniques choisissent leurs patients, ce n'est pas la même chose.
Et c'est pour cela que je dis que c'est un choix de société.
Mais on ne va pas débattre à l'infini là-dessus, car ça nous ferait rentrer dans du "technique médico-chirurgical" inutile ici....
Le constat que je fais en tous cas, c'est le double discours insupportable entre celui qu'on nous sert officiellement (ou qui est servi dans les média), et les actions qui sont réellement engagées sur le terrain.
Et là, je crois qu'il n'y a pas que les personnels de santé qui ressentent cela.
Je pourrais vous raconter une anecdote insupportable qui nous est arrivée au lendemain des attentats de 2015, mais je ne souhaite pas le dire en public...
Et ça n'avancerait pas le débat ici de toutes façons.
Et je suis à 100% d'accord pour la légalisation du cannabis, bien que je sois persuadé que ça ne règlera pas grand-chose dans les prisons qui sont plutôt remplies de délinquants à drogues dures. Les petits trafiquants de cannabis, on les sermonne et basta. Ils retournent tranquilles chez eux et continuent leur trafic jusqu'à la prochaine fois...
Tout pareil. J'ai la chance de pouvoir être très autonome malgré les obligations de service. Et tout pareil sur la conscience professionnelle. Mais il faut être honnête : il y en a qui s'en foutent, parmi les médecins également.Le plus fort dans ce système, c'est que je jouissais d'une grande autonomie et que j'aurais pu limiter ce temps de travail au détriment de la qualité mais ma conscience professionnelle et l'intérêt porté à ma tâche me conduisaient à accepter cette situation.
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