deces simultané des deux co emprunteurs

Bonjour, je vous ecris dans l'espoir d'avoir un statut sur un cas malheureusement peu souvent rencontré...mon neuveu par alliance était pacsé avec son amie sous le regime de l'indivision ( pas forcement le cas le plus courant...) Il se sont tués cet été ensemble dans un accident. ils avaient un pret immobilier pour une maison en construction et avait souscrit deux contrats d'assurance chacun separément à 100% de la quotité. les deux successions pour les deux familles ont été ouvertes séparément et nous essayons de comprendre comment cnp assurances doit rembourser? en dehors des délais et la mauvaise foi de l'assurance pretextant un dossier incomplet, nous avons trouvé plusieurs sites expliquant que, dans ce cas très précis, l'assurance paye la banque à hauteur du capital restant du ( il s'agit de la totalité du nominal du prêt dans notre cas, puisque la premiere annee ne comportait aucun capital remboursé)soit 100%, mais que eu égard à la theorie des co mourants, les successions s'ouvrant séparément, l'assurance doit aussi payer 100% sur le deuxieme contrat..soit 200% au total.la banque devra reverser aux heritiers après avoir couvert son prêt à 100%. est ce la réalité? d'avance merci pour vos lumières!
 
D'après mon expérience du traitement des dossiers sinistres, à mon sens, il n'est pas possible d'être indemnisé 2 fois sur un même sinistre.
Le bénéficiaire des assurances sur les crédits, c'est la banque pas les héritiers des emprunteurs.
La banque ne sera donc indemnisé qu'une fois.

Décès simultanés : les règles de la dévolution successorale


  • Le cas concerne les situations où la mort est intervenue simultanément dans un ordre qui ne peut pas être connu. Par exemple, lorsqu’un incendie a brûlé la maison et que la médecine légale ne peut déterminer l’ordre chronologique des décès.


. Lorsque plusieurs personnes qui avaient la qualité de successibles entre elles sont mortes à l'occasion d'un même événement et que l'on ignore l'ordre dans lequel elles sont décédées, on considère que les comourants n’héritent pas entre eux.

Toutefois, la loi ajoute que les descendants de l’un des codécédés peuvent venir en représentation de son ascendant dans la succession de l’autre défunt, lorsque celle-ci est admise. Cette précision fait référence à des situations spécifiques. Par exemple, lorsqu’un parent, qui a plusieurs enfants, décède dans un accident avec un de ces enfants. Si ce dernier avait lui-même des descendants, ceux-ci (c’est-à-dire les petits enfants du comourant) pourraient venir en représentation de leur parent au côté de leurs oncles et tantes encore en vie.



Dans votre cas, le fait que cela soit la même assurance devrait faciliter le processus, même si effectivement dans un cas d'accident cela engendre des enquêtes et des demandes de justificatifs lourds

Bon courage


Je ne sais pas si c'est toujours d'actualité :
Dispositions du code civil en cas de décès simultané de deux conjoints
12e législature

Question écrite n° 02111 de M. Jean Louis Masson (Moselle - RPR)
publiée dans le JO Sénat du 29/08/2002 - page 1890
M. Jean-Louis Masson attire l'attention de Mme la ministre déléguée à la parité et à l'égalité professionnelle sur le fait que, sous la précédente législature, il avait posé à son prédécesseur une question écrite qui fut publiée au Journal officiel du 1er novembre 2001. Or, bien que le délai réglementaire de deux mois eût été écoulé, il n'avait toujours pas obtenu de réponse à la fin de la législature. Il lui renouvelle donc cette question qui était libellée comme suit : " M. Jean-Louis Masson attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat aux droits des femmes et à la formation professionnelle sur le fait que l'article 722 du code civil est gravement discriminatoire à l'encontre des femmes. Il prévoit en effet qu'en cas de décès simultané, l'homme est réputé être décédé après la femme. En cas d'accident ou face à d'autres situations du même type, il en résulte une incidence non négligeable sur les problèmes d'héritage entre collatéraux. Il lui demande donc de lui préciser si elle ne pense pas qu'il conviendrait d'abroger cet article. "

Réponse du Ministère délégué à la parité et à l'égalité professionnelle
publiée dans le JO Sénat du 24/10/2002 - page 2497
La question posée par l'honorable parlementaire a retenu toute l'attention de Mme la ministre déléguée à la parité et à l'égalité professionnelle. Dans le cadre du droit des successions, l'article 722 du code civil précise que " si ceux qui ont péri ensemble avaient quinze ans accomplis et moins de soixante ans, le mâle est toujours présumé avoir survécu, lorsqu'il y a égalité d'âge, ou si la différence qui existe n'excède pas une année ". En revanche, le deuxième alinéa de ce même article dispose que " s'ils étaient du même sexe, la présomption de survie, qui donne ouverture à la succession dans l'ordre de la nature, doit être admise : ainsi le plus jeune est présumé avoir survécu au plus âgé ". Cette distinction opérée selon que les victimes sont de même sexe ou sont de sexes différents est nettement discriminatoire. Aussi, Mme la ministre regrette que l'amendement tendant à supprimer cette théorie des comourants, que le Sénat avait adopté au cours de la précédente législature, lors de l'examen de la proposition de loi relative aux droits du conjoint survivant, ait été rejeté lors de la deuxième lecture du texte à l'Assemblée nationale. Le principe réaffirmé par le Gouvernement d'une nécessaire parité entre les femmes et les hommes ainsi que l'exigence qui en découle d'une égalité des conjoints au sein du couple, commandent une révision de cette règle d'ouverture de la succession, dans l'hypothèse de décès simultanés.
 
Dernière modification:
Le contrat est souscrit par les emprunteurs au profit de la banque et à défaut aux heritiers (clause écrite) la banque est donc chargée de reverser le surplus aux héritiers...
la theorie des co mourants a été abolie ( systematiquement la femme était supposée être décedée en premier) depuis le debut des années 2000 (2001 et 2002 je crois) c'est bien pour celà que les deux successions s'ouvrent séparément sans qu'aucun des deux assurés n'y soient présents. (représentation des heritiers inexistante puisque dans notre cas aucun testament fait)
 
merci de votre lien, c'est en lisant ce lien il y a quelque temps que j'avais eu la puce à l'oreille, mais celà ne constitue pas une réference légale ou une jurisprudence, je cherche un texte de loi ...
 
Bonjour,

exemple d'un extrait des conditions générale d'un contrat d'assurance emprunteur pour une compagnie xxx

Afficher la pièce jointe 3412
mais j'ai d'autre contrats ou il peut être prévu une clause "prévoyance" qui fait que le capital garanti excédentaire par rapport au capital restant du est versé aux héritiers.....
notamment lorsque le contrat est sur capital dégressif
le capital indiqué pour chaque année est celui au 1° janvier de l'année considérée et il s'applique jusqu'au 31 décembre

Donc à vérifier sur le contrat qu'il conviendra de décortiquer tant sur le plan des conditions générales que des conditions particulières.
bon ceci étant avec la compagnie que vous avez cité c'est pas gagné d'avance .....

bien cordialement
 
a qui le dites vous! on vient d'apprendre que la compagnie cnp n'a viré que le montant du capital déjà libéré par la banque pour l'achat du terrain et une facture du constructeur, au lieu de la totalité du nominal de l'emprunt (pour rappel aucune mensualité lors de la première année ne comportait de remboursement de capital). non seulement ils ont pretexté un dossier incomplet pour gagner du temps, mais maintenant ils ne versent pas ce qu'ils doivent...j'avais déjà lu des forums où la cnp était mise en accusation pour différentes raisons mais là je suis écoeurée de leur comportement...c'est quand même dingue d'en arriver à saisir la justice pour obtenir juste ce qui est du! et pendant ce temps là, la construction de la maison est arrêtée avec l'hiver qui arrive, et les indemnités du constructeur à payer pour les factures impayées 1% par mois...merci cnp!
 
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