La marque Danone est née à Barcelone en 1919.
Le fils du fondateur de Danone, et Antoine Riboud, PDG de BSN (agroalimentaire), annonceront la fusion des 2 entreprise en décembre 1972.
La nouvelle société s'appellera BSN-Gervais Danone jusqu'en 1994 où elle prendra son nom actuel : Danone.
Franck Riboud succèdera à son père en 1996 et poursuivra l'internationalisation de la société en concentrant son activité sur les produits laitiers, les Eaux et les biscuits. Ces derniers seront cédés en 2007.
En 2017, Danone entreprend un virage stratégique en faisant l'acquisition de l'américain WhiteWave, un leader mondial du bio, des laits et produits frais d'origine végétale (4 Mds$ de CA).
Une opération à 12,5 Mds$ qui a pour but de créer un leader mondial dans les produits laitiers et bio.
Une nouvelle stratégie pour accompagner les nouvelles tendances alimentaires des consommateurs en recherche d'une alimentation plus saine et durable.
Danone est aujourd'hui numéro 1 et numéro 2 mondial dans les produits laitiers frais et les produits alimentaires infantiles, numéro 2 mondial dans la vente d'eau en bouteille (Evian, Volvic notamment).
Présente dans plus de 130 pays et disposant fin 2017 de 202 sites de production à travers le monde, Danone a réalisé en 2018 un chiffre d'affaires de 24,65 Mds€, et atteint une capitalisation boursière de 46 Mds€.
Le CA par famille de produits se répartit comme suit :
- produits laitiers et produits d'origine végétale (52,5% ; n° 1 mondial)
- produits de nutrition spécialisée (28,8% ; n° 1 mondial) : aliments infantiles et produits de nutrition médicale
- eaux conditionnées (18,7% ; n° 3 mondial) : eaux naturelles ou aromatisées (Evian, Volvic, Badoit, Aqua, etc.)
Dans le cadre de cette stratégie de développement à l’international, Danone concentre ses projets dans quelques pays prioritaires. Il s’agit notamment du Mexique, de l’Indonésie, de la Chine, de la Russie, des Etats-Unis et du Brésil.
Ces 6 pays, dont la population est importante, offrent un potentiel de développement important pour Danone.
A contrario, le marché européen, 1er marché de Danone, enregistre une baisse de la consommation et freine l'activité de Danone.
Les résultats de Danone sont le reflet de ces caractéristiques :
Danone vient de publier, mardi 05 mars 2019, un chiffre d'affaires en hausse de 2,9% en données comparables pour 2018, et une marge opérationnelle de 14,45%.
Cette hausse du CA de 2,9% fait suite à une hausse de 2,5% l'année précédente.
Un analyste juge que "la progression des ventes est satisfaisante, mais la marge plus faible qu'attendu et que les perspectives 2019 sont plutôt molles".
Comparé à ses concurrents, Danone est en retrait, notamment sur la marge :
Nestlé, le géant du secteur affiche une marge de 17%. Quant à Unilever, sa marge est de 19%.
Alors que les grandes marques du secteur révisent en baisse leurs perspectives pour 2019, en raison notamment du ralentissement de la croissance mondiale, Danone table sur une amélioration de ses ratios pour cette année. Est-ce un excès d'optimisme ?
Il faut dire que la récente déconvenue de Kraft-Heinz, assortie d'un plongeon de 25% en 1 seule journée en bourse, ne va pas rassurer les investisseurs.
Pourtant, la décote de Danone par rapport à ses concurrents pourrait disparaître si la stratégie engagée avec WhiteWave se révèle payante.
Offrir des aliments moins transformés, naturels, dont on peut contrôler le parcours (traçabilité), qui sont bio, moins gras, moins salés, répond à une attente grandissante du consommateur.
Avec le rachat de WhiteWave, l'entreprise qui change de stratégie, a aussi changé de signature : "Danone, One Planet, One Health".
Le rachat de WhiteWave coûte cher :
Financé entièrement par l'emprunt, la dette de Danone est passée de 6,7 Mds€ à 15,4 Mds€, soit un ratio d'endettement de 3,52x
Heureusement que les taux restent bas. Sinon, compte tenu d'une faible progression de l'activité de l'entreprise, ils représenteraient un point de vulnérabilité pour celle-ci.
Le principal défi à relever reste l'intégration de l'américain WhiteWave. A 12,5Mds$ le défi est de taille. Mais c'est aussi le principal motif d'espérance pour les années à venir.
Selon les analystes de Citi, "Danone présente aujourd'hui un profil plus équilibré, associant croissance et rentabilité".
C'est le sentiment général qu'inspire actuellement Danone : Rien de fantastique, mais rien de mauvais non plus. Et un espoir avec le recentrage stratégique sur le naturel avec le rachat de WhiteWave.
Au cours actuels, cet espoir mérite l'intérêt, c'est certain.
Est-ce que cet espoir a de quoi pousser à entrer sur le titre : Ce n'est pas si sûr!
Quelques repères boursiers :
- Maximum drawdown : -44% en 2008/2009 lors de la crise des subprimes (le CAC 40 perdra 59% au cours de cette crise).
- Family indice : Oui
Nota :
- Family indice : Différentes études tendent à le prouver, les sociétés familiales surperforment leurs homologues non familiales.
Euronext a lancé en 2017 le premier indice européen dédié aux entreprises familiales : EN FAMILY BUSINESS.
- Max drawdown : Il correspond à la perte maximale historique supportée par un investisseur qui aurait acheté au plus haut et revendu au plus bas, et ce pendant une durée déterminée.
- PER 2019 : 17,74
- Rendement 2019 : 3,04%
- Capitalisation : 46,5 Mds€
- En 20 ans, le titre a progressé, en moyenne, de 6,42% par an.
Danone est moins sensible aux mouvements boursiers (Bêta 0,74) que ne l'est l'indice parisien.
44% de baisse en 2008, contre -59% pour le CAC40.
En 2018 : Danone a baissé de 8%, quand le CAC40 baissait de 10,5%
En 2019, entre le 1er janvier et le 8 mars, Danone a gagné 10,4%, alors que le CAC40 a gagné 11,5%
Graphiquement, en unité de temps mensuelle pour planter le décor :
Depuis l'origine de l'historique dont nous disposons, 1987, le titre s'inscrit dans un canal haussier.
Un excès haussier en avait fait sortir les cours par le haut en 2007.
Il sera rapidement compensé par un excès baissier en 2009.
La trajectoire du titre semble toute tracée, et est bien délimitée.
A noter le beau support LT débuté en 2010 (pointillés verts).
En UT Jour maintenant :
Le titre tente de s'extraire d'un canal de consolidation en vigueur depuis le plus haut atteint en décembre 2017 à 72,13€.
Les titres défensifs ont connu un regain d'intérêt suite aux dernières prévisions économiques avancées par l'OCDE et la BCE.
Regain d'intérêt qui a profité à Danone en lui permettant de sortir par le haut de ce canal de consolidation.
Nous retrouvons sur le graphique ci-dessus :
- Le grand canal haussier en bleu-clair couvrant pratiquement tout l'arrière-plan du graphique.
- Le canal de consolidation débuté fin 217 (bleu soutenu). Les cours viennent d'en sortir par le haut.
- Le support LT en pointillés verts déjà présenté sur le graphique mensuel.
Le RSI est tout proche du surachat.
La hausse n'est pas accompagnée d'une hausse des volumes.
L'action semblant correctement valorisée, et en l'absence de catalyseur à la hausse, difficile d'imaginer le titre continuer de monter encore longtemps.
Le fils du fondateur de Danone, et Antoine Riboud, PDG de BSN (agroalimentaire), annonceront la fusion des 2 entreprise en décembre 1972.
La nouvelle société s'appellera BSN-Gervais Danone jusqu'en 1994 où elle prendra son nom actuel : Danone.
Franck Riboud succèdera à son père en 1996 et poursuivra l'internationalisation de la société en concentrant son activité sur les produits laitiers, les Eaux et les biscuits. Ces derniers seront cédés en 2007.
En 2017, Danone entreprend un virage stratégique en faisant l'acquisition de l'américain WhiteWave, un leader mondial du bio, des laits et produits frais d'origine végétale (4 Mds$ de CA).
Une opération à 12,5 Mds$ qui a pour but de créer un leader mondial dans les produits laitiers et bio.
Une nouvelle stratégie pour accompagner les nouvelles tendances alimentaires des consommateurs en recherche d'une alimentation plus saine et durable.
Danone est aujourd'hui numéro 1 et numéro 2 mondial dans les produits laitiers frais et les produits alimentaires infantiles, numéro 2 mondial dans la vente d'eau en bouteille (Evian, Volvic notamment).
Présente dans plus de 130 pays et disposant fin 2017 de 202 sites de production à travers le monde, Danone a réalisé en 2018 un chiffre d'affaires de 24,65 Mds€, et atteint une capitalisation boursière de 46 Mds€.
Le CA par famille de produits se répartit comme suit :
- produits laitiers et produits d'origine végétale (52,5% ; n° 1 mondial)
- produits de nutrition spécialisée (28,8% ; n° 1 mondial) : aliments infantiles et produits de nutrition médicale
- eaux conditionnées (18,7% ; n° 3 mondial) : eaux naturelles ou aromatisées (Evian, Volvic, Badoit, Aqua, etc.)
Dans le cadre de cette stratégie de développement à l’international, Danone concentre ses projets dans quelques pays prioritaires. Il s’agit notamment du Mexique, de l’Indonésie, de la Chine, de la Russie, des Etats-Unis et du Brésil.
Ces 6 pays, dont la population est importante, offrent un potentiel de développement important pour Danone.
A contrario, le marché européen, 1er marché de Danone, enregistre une baisse de la consommation et freine l'activité de Danone.
Les résultats de Danone sont le reflet de ces caractéristiques :
Danone vient de publier, mardi 05 mars 2019, un chiffre d'affaires en hausse de 2,9% en données comparables pour 2018, et une marge opérationnelle de 14,45%.
Cette hausse du CA de 2,9% fait suite à une hausse de 2,5% l'année précédente.
Un analyste juge que "la progression des ventes est satisfaisante, mais la marge plus faible qu'attendu et que les perspectives 2019 sont plutôt molles".
Comparé à ses concurrents, Danone est en retrait, notamment sur la marge :
Nestlé, le géant du secteur affiche une marge de 17%. Quant à Unilever, sa marge est de 19%.
Alors que les grandes marques du secteur révisent en baisse leurs perspectives pour 2019, en raison notamment du ralentissement de la croissance mondiale, Danone table sur une amélioration de ses ratios pour cette année. Est-ce un excès d'optimisme ?
Il faut dire que la récente déconvenue de Kraft-Heinz, assortie d'un plongeon de 25% en 1 seule journée en bourse, ne va pas rassurer les investisseurs.
Pourtant, la décote de Danone par rapport à ses concurrents pourrait disparaître si la stratégie engagée avec WhiteWave se révèle payante.
Offrir des aliments moins transformés, naturels, dont on peut contrôler le parcours (traçabilité), qui sont bio, moins gras, moins salés, répond à une attente grandissante du consommateur.
Avec le rachat de WhiteWave, l'entreprise qui change de stratégie, a aussi changé de signature : "Danone, One Planet, One Health".
Le rachat de WhiteWave coûte cher :
Financé entièrement par l'emprunt, la dette de Danone est passée de 6,7 Mds€ à 15,4 Mds€, soit un ratio d'endettement de 3,52x
Heureusement que les taux restent bas. Sinon, compte tenu d'une faible progression de l'activité de l'entreprise, ils représenteraient un point de vulnérabilité pour celle-ci.
Le principal défi à relever reste l'intégration de l'américain WhiteWave. A 12,5Mds$ le défi est de taille. Mais c'est aussi le principal motif d'espérance pour les années à venir.
Selon les analystes de Citi, "Danone présente aujourd'hui un profil plus équilibré, associant croissance et rentabilité".
C'est le sentiment général qu'inspire actuellement Danone : Rien de fantastique, mais rien de mauvais non plus. Et un espoir avec le recentrage stratégique sur le naturel avec le rachat de WhiteWave.
Au cours actuels, cet espoir mérite l'intérêt, c'est certain.
Est-ce que cet espoir a de quoi pousser à entrer sur le titre : Ce n'est pas si sûr!
Quelques repères boursiers :
- Maximum drawdown : -44% en 2008/2009 lors de la crise des subprimes (le CAC 40 perdra 59% au cours de cette crise).
- Family indice : Oui
Nota :
- Family indice : Différentes études tendent à le prouver, les sociétés familiales surperforment leurs homologues non familiales.
Euronext a lancé en 2017 le premier indice européen dédié aux entreprises familiales : EN FAMILY BUSINESS.
- Max drawdown : Il correspond à la perte maximale historique supportée par un investisseur qui aurait acheté au plus haut et revendu au plus bas, et ce pendant une durée déterminée.
- PER 2019 : 17,74
- Rendement 2019 : 3,04%
- Capitalisation : 46,5 Mds€
- En 20 ans, le titre a progressé, en moyenne, de 6,42% par an.
Danone est moins sensible aux mouvements boursiers (Bêta 0,74) que ne l'est l'indice parisien.
44% de baisse en 2008, contre -59% pour le CAC40.
En 2018 : Danone a baissé de 8%, quand le CAC40 baissait de 10,5%
En 2019, entre le 1er janvier et le 8 mars, Danone a gagné 10,4%, alors que le CAC40 a gagné 11,5%
Graphiquement, en unité de temps mensuelle pour planter le décor :
Depuis l'origine de l'historique dont nous disposons, 1987, le titre s'inscrit dans un canal haussier.
Un excès haussier en avait fait sortir les cours par le haut en 2007.
Il sera rapidement compensé par un excès baissier en 2009.
La trajectoire du titre semble toute tracée, et est bien délimitée.
A noter le beau support LT débuté en 2010 (pointillés verts).
En UT Jour maintenant :
Le titre tente de s'extraire d'un canal de consolidation en vigueur depuis le plus haut atteint en décembre 2017 à 72,13€.
Les titres défensifs ont connu un regain d'intérêt suite aux dernières prévisions économiques avancées par l'OCDE et la BCE.
Regain d'intérêt qui a profité à Danone en lui permettant de sortir par le haut de ce canal de consolidation.
Nous retrouvons sur le graphique ci-dessus :
- Le grand canal haussier en bleu-clair couvrant pratiquement tout l'arrière-plan du graphique.
- Le canal de consolidation débuté fin 217 (bleu soutenu). Les cours viennent d'en sortir par le haut.
- Le support LT en pointillés verts déjà présenté sur le graphique mensuel.
Le RSI est tout proche du surachat.
La hausse n'est pas accompagnée d'une hausse des volumes.
L'action semblant correctement valorisée, et en l'absence de catalyseur à la hausse, difficile d'imaginer le titre continuer de monter encore longtemps.