LA COMPAGNIE DES ALPES : Un service public devenu privé!
Afin de développer le tourisme montagnard, et de maintenir la vie dans les montagnes, le gouvernement a favorisé l’aménagement de stations de skis dès les années 50.
Un développement débridé, et uniquement motivé par le profit, amènera à la loi Montagne de 1985. laquelle confiera l’exploitation des domaines skiables aux collectivités locales.
Pour les aider, la Caisse des Dépôts, la CDC, créera en 1989 la
Compagnie des Alpes, avec la charge d’assurer la gestion des domaines skiables.
La Compagnie des Alpes sera introduite en Bourse en 1994 et privatisée en 2004.
Loin de l'idée du développement de la montagne au sens général, la Compagnie des Alpes va concentrer ses activités sur les meilleurs domaines skiables du massif alpin.
En 2016, la Compagnie des Alpes possède 11 des plus prestigieuses stations françaises qui lui rapportent entre 1,5 M€ pour les Deux Alpes, et 8M€ (les Menuires ou la Plagne).
Pour éviter d'avoir une activité exclusivement hivernale, avec les risques que cela comporte, la Compagnie des Alpes va décider, au début des années 2000, de se diversifier dans les parcs de loisirs, sportifs, ou d'animation.
En 2002, la Compagnie des Alpes acquiert une dizaine de parcs de loisirs aux activités très diversifiées, allant du Musée Grévin au Parc Astérix.
En 9 ans, la Compagnie des Alpes met la main sur 22 parcs à thème et de loisirs... mais va aussi en céder un certain nombre, peu rentables ou déficitaires.
Les plus rentables sont toutefois à la hauteur des meilleures stations de montagne du groupe : 6M€ pour le Futuroscope sur la saison 2016/2017, ou 7M€ pour le Musée Grévin.
La Compagnie des Alpes, forte de ses 20 ans d'expérience va développer à partir de 2010 une activité de conseils et d'assistance technique à l'international :
Contrat d’assistance à l’exploitation de la station de Thaiwoo en Chine, ou conseil pour la conception et la construction de la station de Yanqing qui accueillera les Jeux Olympiques 2022.
Tout récemment, la Compagnie des Alpes a annoncé avoir noué un partenariat industriel avec le chinois Fosun pour la construction d’un Snow Dome à Shanghai.
Une annonce appréciée des investisseurs qui voient dans ce partenariat les prémices d'un rapprochement entre les 2 groupes (Fosun est propriétaire du Club Med).
Il faut dire que le président de la Compagnie des Alpes souhaite ardemment réaliser un tel rapprochement.
La Caisse des Dépôts et Consignations, actionnaire à hauteur de 39,6%, n'a pas vocation à mener des opérations internationales, et développer des activités en Russie ou en Chine demande des compétences locales.
Fosun, ou l'arlésienne de Bizet !
Dès 2016, une prise de participation du chinois Fosun dans la Compagnie des Alpes était dans les tuyaux. Tout autant que l'arrivée d'un fonds américain au tour de table.
1 an plus tard, 2017, aucune avancée n'est intervenue, mais la CDC reste optimiste.
Seule ombre au tableau : l'opposition de certains élus locaux disant refuser de
"laisser brader les stations de ski françaises aux étrangers".
1 an plus tard, 2018, le projet d'ouverture du capital est toujours d'actualité.
"Il a pris plus de temps que prévu" a dit Dominique Marcel, le pdg du groupe.
Effectivement, on a remarqué que le projet trainait en longueur.
1 an plus tard, début 2019, toujours pas d'avancée sur le sujet.... Mais des petits signaux, comme ce partenariat pour un Snow Dome à Shanghai, continuent d'alimenter le suspens.
Pour l’exercice clos le 30 septembre 2018, l’exploitant de domaines skiables affiche un bond de 82,6% du résultat net, à 57,2 millions d’euros. le chiffre d'affaires s’élève à 801,2 millions d'euros, en croissance organique de 3,1%.
Avec la hausse du tourisme en France et le biais spéculatif entretenu par les rumeurs insistantes de rapprochement avec un autre groupe, il faut bien reconnaître que le titre a de beaux atouts à faire valoir.
Tout ceci avec un PER qui est en diminution régulière et atteint un niveau historiquement bas.
Graphiquement parlant : Commençons par une vue en UT mensuelle pour planter le décor.
Le parcours est à l'image des activités de la Compagnie des Alpes : Il est montagneux.
2 supports horizontaux (en vert) qui semblent intéressants : 21,36€ et 24,25€
Une résistance sur un double top à 36,21€
Approchons-nous en passant sur une UT Jour :
Nous retrouvons nos lignes directrices :
La résistance en rouge à 36,21€
Le support horizontal en vert pour lequel j'ai affiné la position sur le point bas de fin décembre 2018 à 21,10€
Depuis 1 an, et le point haut à 36,10€, juste sous la résistance LT horizontale, les cours s'inscrivent dans un canal baissier.
Ils sont venus rebondir sur le support LT en vert à 20,10€ le 20 décembre 2018.
Depuis, profitant de la hausse des marchés boursiers, ils ont traversé le canal, pour venir buter sur la borne haute de ce canal baissier.
A noter le contact avec la MM150 qui suit la ligne supérieure du canal, et qui en renforce le caractère résistant.
Les indicateurs sont baissiers.
Ce n'est pas le meilleur moment pour investir sur la valeur.
Il vaudrait mieux attendre un éventuel retour sur, ou vers le support horizontal à 21,10€.
A moins qu'une nouvelle d'importance concernant le titre, ne provoque un changement de tendance, en faisant sortir, par le haut, les cours de ce canal baissier.