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Communiquer librement son RIB est-il bien sans risque?

Winfried

Contributeur
Bonjour

Je suis membre d'une association dont le compte bancaire est au Crédit coopératif.

Un adhérent prétend qu'il est dangereux de communiquer librement le RIB du compte parce que cela permettrait à n'importe qui, sans autorisation, d'y prélever de l'argent... ce qui semble ubuesque o_O

Quelqu'un du métier peut-il confirmer que le RIB ne permet en aucun cas à une personne extérieure de prélever de l'argent sur un compte bancaire, sans y avoir été au préalable autorisé en remplissant et en déposant un formulaire en agence?

Merci.
 
Solution
Bonjour

Quelqu'un du métier peut-il confirmer que le RIB ne permet en aucun cas à une personne extérieure de prélever de l'argent sur un compte bancaire, sans y avoir été au préalable autorisé en remplissant et en déposant un formulaire en agence?

Merci.

Le SDD issu de la nouvelle réglementation SEPA a supprimé l'autorisation de prélèvement remis à la banque.
C'est remplacé par la signature d'un mandat qui matérialise l'opération entre le créancier et son client. Ce mandat n'est pas communiqué à la banque, il n'y a donc aucun contrôle de la banque sur la réalité juridique du prélèvement.

Lors du premier prélèvement appelé FIRST, il doit être émis par le créancier au minimum 5 jours avant le débit en compte, la...
Oui, et je considère que ce n'est pas un progrès en matière de sécurité bancaire ....
En fait si, parce que déjà avant elles ne vérifiaient pas. Ça leur coûtait beaucoup moins cher de rembourser les quelques prélèvements contestés, que de vérifier systématiquement toutes les autorisations.
Au moins maintenant la pratique correspond à la norme.

Alors veuillez m'expliquer pourquoi les banques continuent de l'utiliser, et d'émettre des documents d'identification sur lesquels cette référence RIB figure encore (dans les chéquiers, ou sur les relevés bancaires ...)
Elles ne le font pas. Sur tous les nouveaux documents, seul l'IBAN est mentionné. Et on ne peut plus effectuer de virement à la norme RIB, c'est désormais systématiquement l'IBAN qui est demandé.
Alors pour le fun, il n'y a pas grosse différence enter IBAN (INTERNATIONAL Bank Account Number) et RIB, puisqu'il y a juste l'ajout d'un code à 4 caractères permettant d'identifier le pays du détenteur du compte ; mais autrement, c'est le même contenu
Non, la nouveauté c'est le code BIC, qui n'existait pas dans le RIB, et qui permet d'identifier l'agence bancaire au niveau international
Une fois détectée, faire opposition au prélèvement, puis tenter de récupérer les montants indûment prélevés ...
Non, pas tenter. Dans la norme SEPA le débiteur a 13 mois pour contester un prélèvement, auquel cas la banque a l'obligation de rembourser sous 10 jours. Et ça, c'est un réel progrès par rapport à la situation antérieure, le délai de contestation était beaucoup plus court.
Et chez les bonnes banques en ligne, il suffit d'un clic pour rejeter un prélèvement :
Prélèvement.PNG
 
Dernière modification:
Pour pouvoir effectuer des prélèvements sur un compte bancaire, il faut s'enregistrer auprès de la banque de France. On obtient alors un n° ICS. Il faut à cette occasion donner des justificatifs d'identité.
Celui qui s'amuserait à prélever des sommes sur des comptes quelconques dont il aurait obtenu l'IBAN serait vite repéré...dès la première plainte.
Donc si dans la pratique, c'est tout à fait possible, celui qui le ferait aurait bien vite des ennuis.
Vous auriez effectivement la possibilité de dénoncer le prélèvement et donc recouvrer la somme. A charge pour votre banque de faire le nécessaire. Elle devra de toute façon vous rembourser même si elle-même ne remet pas la main sur les sommes.

Pour conclure, y'a pas grand risque à donner votre RIB, surtout qu'une petite association n'est pas franchement le public visé pour une fraude...
Quant à votre adhérent banquier...je m'étonne qu'il s'inquiète autant. Ca fait longtemps qu'il est dans le secteur ?
 
le RIB est généralement SUFFISANT pour un virement dit domestique (interne à un pays)

Non, TOUS les virements domestiques ou non sont échangé en IBAN seule norme admise.
Il y a des interfaces qui sont encore en RIB dans certaines banques mais elles ont mis en place derrière une transcodification en IBAN automatique.

En ce qui concerne les banques françaises la vigilance s'exerce avant tout dans les dossiers d'attribution des ICS et c'est à mon avis la 1 er problème que risque d'avoir votre assoce si elle veut faire des prélèvements, outre les éléments de connaissance la banque s'assura qu'elle peut absorber des impayés sur 14 mois (contestation possible 13 mois + 1 mois pour fournir le mandat)


Par extension pour la fraude, les prélèvements peuvent venir de n'importe quel pays de la zone SEPA. A ma connaissance il y a eu 2 tentatives d'envergure à la fraude cette année, une repérée par un taux de réclamations des clients importants (il me semble qu'on en a parlé ici en début d'année) et une autre bloquée par la banque avant validation des prélèvements.
Dans e 1 er cas de figure tout le monde a été remboursé et la banque en cause a revu ces procédures d'agréments d'ICS.
 
Pour conclure, y'a pas grand risque à donner votre RIB, surtout qu'une petite association n'est pas franchement le public visé pour une fraude...

C'est ce que je me disais et ai lu ensuite sur le Net, mais je voulais vérifier ici.

Quant à votre adhérent banquier...je m'étonne qu'il s'inquiète autant. Ca fait longtemps qu'il est dans le secteur ?

Aucune idée, mais on trouve de tout dans le monde associatif ;-)

Merci à tous pour les infos.
 
A ma connaissance il y a eu 2 tentatives d'envergure à la fraude cette année, une repérée par un taux de réclamations des clients importants (il me semble qu'on en a parlé ici en début d'année) et une autre bloquée par la banque avant validation des prélèvements.
Oui, et cela signifie quand même que certains de nos voisins européens sont un peu "légers" quant à l'attribution des identifiants créanciers, et que depuis SEPA, quelques petits malins tentent des fraudes massives en comptant sur l'absence de vigilance des consommateurs et/ou de leur établissement. Le mois dernier encore, on m'a signalé un site qui, se faisant passer pour la Banque de France, tentait de récupérer un maximum d'IBAN / BIC de comptes d'entreprises valides.

Sans compter que certains établissements français ne maîtrisent pas encore les règles propres aux prélèvements SEPA (par exemple absence de possibilité de liste blanche / liste noire et pas de remboursement à première demande chez l'établissement promoteur de ce compte distribué dans les bureaux de tabac).
 
Ça montre surtout que le système fonctionne bien, puisqu'aucune de ces tentatives de fraude n'a pu aboutir.
Alors que comparé aux moyens de paiement anciens, chèque ou espèces par exemple, des fraudes qui réussissent il y en a tous les jours.
 
C'est vraiment se casser la tête pour pas grand chose, à chaque fois que vous allez rajouter un fournisseur vous allez devoir modifier la liste blanche, tout ça pour vous prémunir contre une très hypothétique fraude, contre laquelle vous êtes de toutes façons déjà protégé.
En outre, rien n'oblige la banque à gérer cette liste blanche gratuitement.

Et cela ne vous exonère pas pour autant de vérifier régulièrement votre compte. C'est donc des coûts et du travail administratif supplémentaire en pure perte.
 
No problem. C'est pas comme si j'autorisais tous les matins quelqu'un à venir prélever de l'argent sur mes comptes.

Si c'est payant, je m'abstiendrai évidemment.
 
La banque en ligne offre de belles possibilités sur ce sujet.
On est prévenu 8 jours avant d'un prélèvement, je crois même que ce délai est encore plus long lorsqu'il s'agit du premier prélèvement (à vérifier toutefois).
On peut facilement refuser le prélèvement, notamment si l'on conteste le montant d'une facture. A notre charge évidemment de contacter le fournisseur pour régulariser la situation.
Ca m'est arrivé dans le cas d'une résiliation Adsl, où j'ai été facturé pour ne pas avoir rendu une partie du matériel. J'ai contesté et fini par obtenir gain de cause, de toute façon refusant le prélèvement, le fournisseur n'avait pas trop le choix, si ce n'est me poursuivre et devoir prouver que le matériel n'avait pas été rendu...
Maintenant, imaginez si l'argent avait été prélevé, est-ce que je serai parvenu à le récupérer ? J'en suis pas certain...et si oui, au prix de bien plus nombreuses batailles...
 
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