Chez quel courtier travailler ?

Bonjour,

je travaille actuellement pour une banque, et une suite d'évènements et de rencontres m'ont récemment conduit à envisager le métier de courtier en prêt immobilier ...
Alors voilà j'ai rencontrer plusieurs organismes comme la -----, ---, mais aussi un organisme moins connu : --------.
Je peux travailler chez n'importe lequel (chez la plupart des courtier recruter ne comporte aucun risque, étant donné le statut indépendant ...)

J'ai vraiment envie de faire le bon choix, et j'hésite vraiment entre le statut salarié d'-----, ou indépendant des 2 autres, entre la notoriété de la ------, et le sérieux apparent de -------, entre les frais de dossiers élevés, ou très bas, le petit cabinet, ou le réseau usine, ... Bref j'ai besoin d'être aiguillé.

Donc si vous avez plus de recul que moi en la matière, vos conseils me sont chers, n'hésitez pas à me répondre.

D'avance merci.

JR
 
Bonjour,
Bref j'ai besoin d'être aiguillé.
Il serait bien prétentieux de ma part de prétendre vous aiguiller… ;)

On dira seulement que le sujet que vous évoquez m’interpelle parce que je connais d’autres personnes qui se posent les mêmes questions et que j’ai été moi-même à plusieurs reprises sollicitée par différents réseaux nationaux.

Il y a évidemment plusieurs approches possibles.

Tout d’abord celle du statut.
D’un côté, salarié avec tout le confort associé (revenus assurés en cas de maladie, de chômage), mutuelle,…
De l’autre, celui de travailleur indépendant qui ne doit compter que sur lui-même pour réaliser du CA et du résultat tout en assurant à ses frais sa propre formation.

Ensuite, celle du métier.
Personne (à part les prétentieux) n’est en mesure de savoir ce que seront ces 2 professions dans les 20/30 ans qui viennent. Si 1983 est votre année de naissance, il faut penser que vous avez encore devant vous 40 années de vie active au sujet desquelles il est impossible de faire des prévisions.
Les plus âgés d’entre nous vous diront que les perspectives d’évolution dans la profession bancaire ne sont plus ce qu’elles étaient ; il suffit pour s’en convaincre de voir le niveau de rémunération à l’embauche des jeunes Bac+5 trilingues d’aujourd’hui… au regard de celui des BEPC d’il y a 30 ans ou plus.
La profession de courtier (IOBSP plus exactement) semble en plein essor… mais pour combien de temps ?
Cette profession est d’ailleurs en pleine mutation et les pouvoirs publics mettent en œuvre des dispositions pour la réglementer. Cf. art. L519-3-3 du COMOFI et projet de décret relatif à la formation requise pour exercer ce métier.

Les grands réseaux nationaux.
Comme vous le faites justement remarquer, le problème pour eux n’est pas de recruter de nouveaux agents puisque ces derniers seront rémunérés à la commission.
Les rémunérations annoncées par ces réseaux semblent conséquentes mais il faut savoir qu’il s’agit d’honoraires (donc de chiffre d’affaires… et pas de bénéfice) et qu’il s’agit de rémunérations possibles… pas contractuelles, évidemment.
Pour parvenir à percevoir une rémunération de ce niveau, cela suppose de travailler dans le respect des normes et procédures de ces réseaux et, là, le travailleur indépendant n’est peut-être pas aussi indépendant qu’il y paraît.
À chacun de mes contacts avec ces réseaux, j’ai demandé communication d’un contrat-type (c’est le minimum, quand on est juriste) afin d’évaluer les contraintes et le degré de dépendance du courtier à l’égard du réseau mais personne ne souhaite transmettre ce document.
C’est d’autant plus inquiétant que, dans l’hypothèque où vous deviendriez courtier du réseau A mais que vous souhaitiez rejoindre le réseau B (car A a réduit le montant de vos commissions ou vous impose des conditions de travail qui ne vous conviennent plus), il serait bon de connaître à l’avance les modalités contractuelles de résiliation du contrat (et si ledit contrat contenait une clause de non concurrence ?).
Pour moi, un travailleur indépendant choisit ses clients, ses partenaires et ses méthodes de travail ; à défaut, il n’est indépendant que sur le papier et au regard des différents organismes dont il est débiteur (RSI, URSSAF, Trésor Public,…).
C’est sur ce point que le statut de courtier d’un réseau national me semble très obscur.

Il vous est possible aussi de faire des recherches sur le net afin d’appréhender le ressenti de personnes qui ont franchi le pas.

Vous m’excuserez, j’espère, car je ne réponds pas vraiment à vos questions. J’évoque seulement des interrogations qui sont peut-être déjà les vôtres. ;)
 
Bonjour,

je suis salariée chez un courtier national très connu. Mes patrons sont des franchisés, donc je pense pouvoir t'aiguiller.
Si tu optes pour le statut de salarié, sache que c'est tout de même un peu comme si tu étais ton propre patron car tu es responsable de ton chiffre d'affaire, générateur des commissions qui font tout l’intérêt de ce métier. bien sûr tu auras un fixe, mais il sera certainement inférieur à ce que tu gagnes en banque (au pire ce sera le SMIC).
Pour ma part, je facture à mes clients les honoraires de mon choix que j'évalue à la complexité du dossier et aux heures que je pense y passer (mais toujours dans le cadre d'un mandat accepté par leurs soins au moment du dépôt du dossier, mandat encadré par un barème affiché juste à côté de mon écran d'ordi dans mon bureau). Mais si je ne finalise pas le dossier à l'acte authentique - en gros si j'ai juste servi de lièvre pour sa banque, ce qui arrive parfois si tu n'es pas vigilent!- je ne touche rien, pas un centime pour le boulot effectué, même si c'est a posteriori grâce à mes conseils que le client aboutit. Il m'est déjà arrivé de créer des montages financiers assez techniques que le banquier de mon client a purement et simplement "pompés" pour me souffler le dossier!!!
On peut croire que le job est facile mais il n'en est rien, cela demande beaucoup d'implication personnelle (donc si tu termines ta journée à 17h00 en banque, et que tu as des vacances régulières avec plein d'avantages de type mutuelle, chèques déjeuners etc... oublie!), de connaître tous les produits bancaires aux différents taux et options (fixe, révisables capés ou non, mixtes, lissage ou pas lissage, modulation, IRA, etc...) commercialisés avec leurs mises à jour, tous les contrats d'assurances de prêts du marché (ou au moins ceux des partenaires les plus utilisés).
Il y aura des périodes où tu n'arriveras pas à sortir un dossier parce que ceux qui la veille étaient tes meilleurs partenaires bancaires seront à ce moment là tes pires concurrents, et puis il y aura des périodes où tu marcheras sur l'eau tellement tu auras de clients!
Moi je suis passionnée par ce que je fais, et même si parfois je râle parce que je suis venue bosser un samedi pour me faire doubler alors que le client m'avait promis qu'on irait au bout, ou qu'un agent immobilier vient me pleurer une commission pour un dossier qu'il ne m'a jamais envoyé, je ne me vois pas retourner en banque ni chez un spécialisé. C'est comme si j'étais passé du secteur public au secteur privé. La liberté que j'ai aujourd'hui d'accéder à toutes les offres et de ne plus être "mono produit" me convient très bien, et l'esprit de compétition permanent de notre métier lui donne tout son piment!
Maintenant si tu optes pour le statut d'indépendant, tu dois d'abord obtenir un contrat de franchise type ou mieux, carrément aller voir un courtier franchisé et en parler avec lui, parce que les chiffres annoncés par les franchiseurs sont souvent faussés par leur méconnaissance du tissu économique local.
Tout se fait au relationnel dans nos métiers, ton réseau pro et perso sera de première importance pour te faire connaître, ta réactivité et ton sérieux seront primordiaux. Il faut être fort dans sa tête, avoir une bonne dose de confiance en soi, mais si tu es décidé sache que comme pour n'importe quel boulot, si tu t'accroches et que tu emploies les bonnes méthodes, tu ne peux que réussir.
J'espère t'avoir été utile, si tu veux qu'on en discute en privé n'hésite pas à m'envoyer un mail.

Bon courage!
 
On peut croire que le job est facile mais il n'en est rien, cela demande beaucoup d'implication personnelle

petite remarque : je ne connais pas beaucoup de jobs qui ne répondent pas aussi à ces critères ( si on veut les faire correctement )................
 
Oui tu as raison, mais ce que je veux dire c'est que mon salaire n'est pas fixe et confortablement prévisible (il peut passer du simple au triple), ni ma masse de travail, comme cela peut l'être en banque. Quand j'ai commencé dans ce métier je croyais assez naïvement que le fait d'avoir toutes ces cordes à mon arc allait me permettre d'être imbattable, or tu t'aperçois vite "au combat" qu'il n'en est rien!
Si julien1983 veut se lancer, il doit bien comprendre que ce n'est pas du tout comme travailler en banque... être conseiller financier au sein d'une grosse entreprise comme la Caisse d4epargne ou le Crédit Agricole demande aussi du boulot et de prendre sur soi par moment, mais il est rare d'avoir d'importantes fluctuations de salaire et autant de responsabilités. Si je me plante, je n'ai pas un chef de service ou autre pour me couvrir par exemple. Le moral est très important dans ce métier, et si parfois tu es un peu moins à ce que tu fais, tu le paie très vite et très cher!
 
merci de ta réponse..

effectivement ton expérience est particulièrement utile et intéressante pour moi.
Je pense que j'ai plein de questions à poser encore, on peut encore échanger oui volontiers.

Ce qu'il faut savoir c'est que je travaille actuellement pour un organisme financier filiale d'une grande banque française, je suis commercial, je le représente, j'anime un réseau d'apporteurs d'affaires, je le développe et je ne compte pas mes heures ... avec un salaire raisonnable mais fixe, avec seulement une prime d'objectif annuelle.

C'est l'un des intérêts 1ers du métier de courtier pour moi : une rémunération à la hauteur de mon implication.
D'autre part, animer un réseau d'apporteurs me plait, et je suis plut^t à l'aise avec le jargon bancaire.
je pense que je me plairai en courtier.

Je me pose encore beaucoup de question évidemment, quelle est la part de l'administratif dans ce métier ? combien d'heures en moyenne représente le montage d'un dossier ? est ce qu il vaut mieux des frais de dossier élevés, ou bas ? Y'a t-il des enseignes à éviter ou à prioriser ? Vaut-il mieux un courtier avec 3 agences ou un autre avec 150 ?...

T'es pas obligé de répondre à tout lol,

En tous cas merci encore d'apporter ton exp.
 
merci de ta réponse..

effectivement ton expérience est particulièrement utile et intéressante pour moi.
Je pense que j'ai plein de questions à poser encore, on peut encore échanger oui volontiers.

Ce qu'il faut savoir c'est que je travaille actuellement pour un organisme financier filiale d'une grande banque française, je suis commercial, je le représente, j'anime un réseau d'apporteurs d'affaires, je le développe et je ne compte pas mes heures ... avec un salaire raisonnable mais fixe, avec seulement une prime d'objectif annuelle.

C'est l'un des intérêts 1ers du métier de courtier pour moi : une rémunération à la hauteur de mon implication.
D'autre part, animer un réseau d'apporteurs me plait, et je suis plut^t à l'aise avec le jargon bancaire.
je pense que je me plairai en courtier.

Je me pose encore beaucoup de question évidemment, quelle est la part de l'administratif dans ce métier ? combien d'heures en moyenne représente le montage d'un dossier ? est ce qu il vaut mieux des frais de dossier élevés, ou bas ? Y'a t-il des enseignes à éviter ou à prioriser ? Vaut-il mieux un courtier avec 3 agences ou un autre avec 150 ?...

T'es pas obligé de répondre à tout lol,

En tous cas merci encore d'apporter ton exp.
Bonjour
Les messages datent, mais aujourd’hui qu en est il?
Je suis intéressé par le métier
Merci de votre réponse
 
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