Cac 40 - FR0003500008 PX1

Je dirais : Les taux, rien que les taux....
Ils montent, lentement mais surement !

Un "âne à liste" avait pronostiqué le chaos quand le 2 ans atteindrait 2,1% (il était alors à 1,9%), parce que ce taux de 2,1% était supérieur au rendement des actions US.
Depuis... Le 2 ans est à 2,46%, et toujours pas de catastrophe sur les actions.
Certes, mais n'est-ce pas pour autant une "âne au Mali ?"
Même si c'est sur fond de nouvelles à caractère rassurant ?
 
"âne au Mali" en parlant du niveau de 2,46% ?
Je pense que les investisseurs doivent être un peu dans le flou avec les mesures de Trump en faveur de l'économie US. Les rachats d'actions jouent le rôle de miroir déformant. La baisse de la fiscalité sur les entreprises devrait les inciter à racheter leurs actions à des niveaux jamais atteints jusqu'à maintenant (dixit les ânes à liste). Or, mathématiquement, moins d'actions en circulation = cours réévalué en conséquence = bourse qui monte.
Jusqu'à quand? Aucune idée.
Pour l'instant, j'en profite puisque je suis très investi en actions (et j'ai réinvesti sur les baisses du CAC ces derniers mois).
En continuant à monter (les taux), il est inévitablement qu'un jour, une grosse voix qui porte bien finisse par dire que les taux sont devenus plus intéressants à jouer que les actions... Par exemple en venant du financier américain Bill Gross, le roi, ou le dieu (selon certains) de l'obligataire.... C'est lui qui avait sifflé la fin de la partie lorsque les taux européens étaient descendus en territoire négatif en 2016.
 
Et notre CAC 40 dans tout ça ?

CAC_25_04_2018.gif

Une belle tendance haussière régulière s'est mise en place fin mars.
Elle s'est appuyée sur 2 lignes de support (horizontale rouge en pointillés et ligne en pointillés gris en bas du grpahique).
Depuis, 3 résistances ont été franchies.
Elles ont fait réagir les cours à chaque fois, mais ont néanmoins été franchies, dont une avec un gros gap haussier.
Une hausse de 400 points, 8%, en moins d'un mois, appelle logiquement à une phase de respiration.
C'est cette 4ème résistance qui a fait office de déclencheur des prises de bénéfices.
Elle correspond au plus haut atteint en mai 2017 après l'élection de Macron.
Sur ce niveau, 5440, le CAC 40 avait alors entamé une phase de consolidation de 4 mois.
Sur cette résistance, les cours ont buté et ont un peu reflué. Il faut dire que le canal haussier (en violet) est de faible amplitude.
Sa base a déjà été touchée aujourd'hui.

Alors, reprise et remake du passage de la résistance précédente, mi avril, vers 5350?
Le stochastic RSI militerait pour une nouvelle phase haussière.
Les indicateurs techniques ne sont pas en zones extrêmes.
Au dessus de la moyenne mobile à 40 périodes, on reste haussier sur le CAC.
Une sortie par le bas du canal violet, avec passage sous la moyenne mobile dégraderait la situation sur le CAC.

Il faut dire que le reflux au contact de cette ligne de résistance est pile-poil en phase avec les taux US qui grimpent allègrement

Taux_US_25_04_2018.gif

Le 10 ans est à 3,028% ce soir et le 2 ans est à 2,49%
Le niveau du 10 ans focalise l'attention parce que c'est le taux de référence dans les grandes économies de la planète.
Le vrai baromètre pour les actions, c'est le 2 ans, réceptacle logique d'une épargne courte se déplaçant des actions vers les obligations.
A 2,5%, une obligation US à 2 ans, sans risque, rapporte 0,5% de plus que les actions, qui elles, sont très risquées.
Pour nos marchés actions, il y a là un gros risque de baisse si une réallocation des portefeuilles se met en place des actions vers les obligations.
 
Moi, je dis que c'est stupéfiant !

Le CAC 40 reprend de l'altitude et se rapproche de ses plus hauts de l'année (5567 le 23/01/2018). Tout juste 1,5% à grappiller pour l'égaler.


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Un constat :
Depuis début avril, la hausse des cours suit une progression que l'on peut qualifier de totalement surnaturelle.
Si j'étais amateur d'herbe, je dirais que c'est stupéfiant!
La progression est régulière tout en étant contenue dans un mince canal de 76 points d'amplitude, soit +/- 38 points de part et d'autre de la médiane.
Autrement dit, en pourcentage : +/- 0,7% de variation par rapport au cours moyen.
Une telle régularité est, disons, très mécanique, pour ne pas dire algorithmique!

Mai approche, et son dicton bien connu des boursicoteurs "Sell in may and go away !"
Statistiquement, avril est le meilleur mois boursier de l'année : au cours des 30 dernières années, il aura fini 22 fois en hausse.
Cette année respecte la règle.. Même si le mois n'est pas terminé, avec une hausse de 6,11% depuis le 1er avril, je pense que l'on peut déjà le classer haussier à 1 journée de la fin du mois.
Selon les Echos, qui a fait tourner ses calculateurs, l'été est caractérisé par une phase baissière. Mai est sans tendance particulière, mais juin, août et septembre sont, statistiquement, les plus mauvais mois de l'année.
De quoi, peut-être, justifier l'english dicton.
Alors.... On prend quelques bénéfices en mai, et on "go away" ?
 
Moi, je dis que c'est stupéfiant !

Alors.... On prend quelques bénéfices en mai, et on "go away" ?

facile à dire ....mais quand on a bati quelque chose qui tient à peu près la route quoiqu'il arrive , la décision est difficile à prendre ...

parce que vendre ok mais ensuite il faudra retrouver une porte d'entrée.....
 
C'est une question que je pose, et elle est ironique. Et non pas un conseil donné.
Le sujet principal étant cette belle hausse quasi parfaitement rectiligne.
Mai se profilant, j'en ai profité pour édulcorer le beau gâteau boursier d'une petite dose de fantasmagorie psychotique qui hante fréquemment les esprits des investisseurs de tous poils!!
 
oui, stupéfiant cette hausse, mais il va bien finir par faire une correction.... et il ne faudra pas paniquer car ce sera normal, je dirais...
 
je viens juste de me renforcer à la baisse, sur le BX4

j'estime que la hausse actuelle n'est pas représentative, très peu de volume, et en plus c'est complètement biaisé par les petits épargnants qu'on motive à aller chercher des rendements sur les marchés...

Trump fait silence sur ces futurs projets, du moins cela fait trop longtemps qu'il na pas fait parler de lui,

Cette belle hausse du pétrole qui n'est pas finie ? va réduire les prévisions de croissance "que j'estime fragile"

Cordialement
 
Le CAC 40 poursuit son bonhomme de chemin.


CAC_05_05_2018.gif

La résistance vers 5536 a parfaitement joué son rôle cette semaine (comme les 2 précédentes).
Le CAC a reflué pour rapidement venir rebondir sur la base de son étroit canal haussier en cours depuis 1 mois.
Une impression de déjà vu, il y a à peine 10 jours, ainsi que le 16 avril, non ?

5536 : c'est stop, ou encore?
Le passage de ce niveau ouvrirait la route vers de nouveaux horizons (+ haut historique 5567) avec la ligne des 5600 pour objectif premier.

Une étude d'Invesco sur les taux US m'a beaucoup intéressé.
Les stratèges d'Invesco notent que l'inversion de la courbe des taux US à 2 et 10 ans a toujours précédé les 3 grandes crises des 30 dernières années : 1989, 2000 et 2007.

Comparons l'évolution des 2 taux :

Taux_US_2ans_vs_10ans_M.gif

Aux 2 dernières grandes crises (2000 et 2007), j'ai ajouté les crises de moindre importance :
Le Koweït en 1990 et la correction obligataire de 1994.
Hormis les causes géopolitiques, on remarque que c'est l'importance du différentiel entre les 2 taux qui provoque à chaque fois une remontée du taux le plus court pour arriver à une convergence, et même une inversion de la courbe des taux.
A chaque fois, ce sont les actions qui ont été perdantes, et parfois de manière importante.
La correction obligataire de 1994 : Paris -27%, mais seulement -8% pour le SP500
2007, les subprimes : Paris -58% et US à -56% sur le SP500

Si ce scénario doit se renouveler, on peut dire, au vu du graphique, que tous les ingrédients se mettent en place progressivement. mais que ce n'est pas pour tout de suite.... Il reste quelques mois pour profiter des actions, ou pour commencer à concrétiser quelques bénéfices avant un éventuel coup de tabac sur les marchés.
Invesco est très optimiste à ce sujet : Ils estiment à 2 ou 3 ans la durée entre le moment ou ce différentiel atteint moins de 0,5% et le moment ou les marchés se retournent à la baisse.
Période ayant, à chaque fois, été faste pour les marchés actions US.
Lors de la dernière grande contraction des taux ayant amené la crise des subprimes, un écart réduit à 0,5% a été constaté à la mi-2005. Le SP500 gagnera encore 40% jusqu'à l'éclatement de la crise en 2007.

Même si, comme ils le font remarquer, il est "hasardeux de tirer des conclusions statistiquement robustes d’un échantillon de trois occurrences", il n'en demeure pas moins vrai qu'il faut surveiller attentivement cette évolution des taux US à 2 et 10 ans.
Comparatif des 2 taux ci-dessous.


Taux_US_2ans_vs_10ans_J.gif
 
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