Bonjour,
Je parle de différé d'amortissement dans le cas de prêts lissés (prêts à emboitements).
Vous parlez de différé d'amortissement lorsqu'il existe une période de préfinancement avec intérêts intercalaires. Il s'agit de 2 choses différentes.
Dans les plans de financement à échéances lissées (= montage avec au moins deux prêts dont les échéances "s'emboîtent") il n'y a pas une réponse unique, il y en a trois possibles.
Dans le premier cas le plus simple où les échéances à paliers d'un prêt "long lisseur" se cumulent à d'autres échéances d'un prêt "court emboîté" l'échéance cible - qui est la somme des deux - est définie/fixées à priori.
Etant au passage précisé que, dans un tel cas de figure, il n'y a pas forcément une absence totale d'amortissement; suivant les caractéristiques du crédit concerné et - précisément - de l'échéance cible déterminée, l'on peut trouver dans ledit prêt lisseur, une part plus ou moins forte d'amortissement.
Mais, qu'il y en ait - ou pas - puisque nous sommes dans un prêt avec une "échéance fixée à priori" qui s'assimile donc dans le principe, à une "échéance figée" (et non pas à des amortissements figés), la pratique éventuelle de la méthode lombarde aura une incidence sur toute les échéances puisque - toutes choses étant égales par ailleurs - des intérêts plus élevés dans une
échéance fixée entrainera de facto un moindre amortissement.
Mais ce montage "simple" ne donne pas un plan de financement optimisé lequel se traduit par un "montage gigogne à échéances liséses" (que j'ai maintes fois expliqué et pour lequel de nombreux cas concrets sont fournis sur ce forum).
Dans un tel cas, une astuce technique qui s'appuie sur la hiérarchie des taux (= plus la durée est courte; plus le taux est faible et inversement) permet un gain très significatif tant sur les intérêts (effet durée courte + effet taux bas sur le prêt emboîté) que sur les primes d'assurances payées (= effet durée plus courte)
=> Si bien que même si les intérêts payés sont plus élevés sur le prêt long lisseur, ce surcoût est très largement compensé par le gain global sur le plan de financement dans son ensemble.
A noter en plus que du fait du prêt court, les amortissements totaux sont plus rapides et, comparé à un montage simple, à la même date, le capital restant dû est moins élevé d'où indemnité de remboursement (IRA) moindre si remboursement anticipé
Et il y a une troisième hypothèse assez peu utilisé semble-t-il du fait de l'incertitude juridique qu'elle présente, c'est ce "Montage gigogne à échéances lissées" mais avec amortissements négatifs.
Dans ce cas, non seulement il n'y a pas d'amortissement mais ils sont négatifs c'est à dire que, de mois en mois, le capital dû augmente au lieu de diminuer.
Il est facile de comprendre que sur le prêt concerné les intérêts payés sont plus importants........mais là encore, sur l'ensemble du plan de financement le gain obtenu est encore bien plus important.
Tout cei est expliqué démontré ci-dessous :
Sanctions TEG - Ordre public - Interprétation "Contra legem" - Questions aux juristes
@Amojito
https://www.moneyvox.fr/forums/fil/...ns-aux-juristes.31052/post-270861#post-270861
En toute logique et dans une démarche "honnête" une contestation du calcul des intérêts dans de tels montages ne devrait-elle pas considérer le plan de financement dans son ensemble et non pas le seul prêt lisseur ?
Par ailleurs, vous vous contredisez dans vos posts n°2583 et n°2591
Post n°2583
"Si, par exception à la pratique la plus générale, c'était celle des "échéances figées", oui, dans ce cas il y aurait un effet boule de neige et une incidence sur toutes les échéances."
Votre post n°2591
"Dans une telle situation il n'y a aucun amortissement de pratiqué, la technique "amortissements figés" ou "échéances figées" utilisée n'a donc aucune importance; c'est un simple calcul d'intérêts"
D'abord, la technique des échéances figées a pour conséquence de créer un effet boule de neige, puis vous dîtes que quelque soit la technique, cela n'a aucune importance
Je ne comprends pas cette contradiction.
???
Je confirme que - dans une première échéance d'amortissement - si les amortissements sont figés l'application de la méthode lombarde n'a d'incidence que sur cette première échéance
Dans les prêts avec différé/anticipation où il n'y a pas d'amortissement je confirme également que la nuance "amortissements figés" et "échéances figées" n'a pas de sens......puisqu'il n'y a pas d'amortissement.
Quant à l'incidence da la méthode lombarde :
+ Si vous avez une première mise à disposition de fond de 50.000€ à 2% pendant un mois, l'intérêt calculé par la méthode lombarde sera de 50.000€ x 2% / 360 x 30 = 83,33€ quel que soit le mois.
Sur un mois de 30 jours/année de 365j, la méthode "exact/exact" donnerait :50.000€ x 2% / 365 x 30 = 82,19€
= Si un mois plu tard il y a une autre mise à disposition de fonds de 50.000€ la méthode lombarde donnerait (50.000€ + 50.000€) x 2% / 360 x 30 = 166,67€
Sur un mois de 31 jours/année de 365j, la méthode "exact/exact" donnerait :100.000€ x 2% / 365 x 31 = 169,86€
=> Au total la méthode lombarde - sur deux mois - aura généré un coût de (83,33€ + 166,67€) = 250 euros alors que la méthode "exact/exact"(82,19€ + 169,86€) = 252,05€ (parce que 31 jours)
=> Ce qui montre bien que fonction de la durée en cause, des mois considérés et des sommes débloquées la méthode lombarde à des incidences tantôt à la hausse (si mois inférieur à 30 jours) tantôt à la baisse (si mois supérieur à 30 jours et pas d'incidence sur les mois de 30 jours........et pas d'effet boule de neige s'il n'y a pas d'amortissements (= calcul sur capital dû).
En toute objectivité, avec l'année lombarde, on aurait plutôt: 100 000 x 2% x 31/360 = 172.22, à moins que quelque chose m'ait échappé.
Vous n'avez pas appliqué la méthode lombarde où l'année est de 360 jours soit 12 mois de 30 jours quel que soit le mois.
Vous avec appliqué la méthode "Exact/360".
Cdt