D'accord avec vous sur l'AV.
En revanche, moins d'accord sur cette partie (les produits dédiés à la retraite et qui se comportent comme tels …).
Vous avez parfaitement le droit d'avoir un avis différent, et d'y apporter vos arguments qui corroborent cet avis ….
Primo, il est possible d'arbitrer comme on veut, mais sans sortir son capital bien sûr, et ceci avant la loi Pacte. Un rachat partiel n'est pas un arbitrage.
Le PERP ne sert pas à financer le mariage de ses enfants, faire le tour du monde ou acheter une voiture.
Oui et c'est bien cela qui est trompeur, puisqu'il existe certaines ressemblances entre ces produits, mais ce sont ce que j'appelle
des ressemblances de cousins ; mais ce sont alors des cousins qui n'appartiennent pas à la même lignée, et come tous cousins (non germains), leur parenté est parfois assez éloignée ….
En fait, ce serait comme si vous vous adressiez avant l'heure à votre caisse Arrco (ou autre …) en leur demandant de vous faire une avance sur vos droits à retraite (normalement payable plus tard sous forme de pension viagère), et vous auriez alors une fin de non recevoir ...
Alors bien entendu, et pour obtenir une telle avance, vous aurez tendance à vous tourner vers votre bancassureur, et non à votre régime de retraite .... ; soit dit au passage, dans ces régimes complémentaires, vous disposez d'un droit à terme de percevoir une pension, mais ne considérez pas pour autant qu'il s'agisse d'un placement entrant dans votre patrimoine ….
Secundo, en cas de décès prématuré du souscripteur (soit pendant la phase d'épargne, soit pendant la phase de rente), le capital constitué peut être reversé au bénéficiaire de son choix, mais toujours sous forme de rente.
Cela existe effectivement de nos jours, mais cela n'existait
au moment de la sortie du produit PERP, et il y aura eu au fil du temps des évolutions, puisqu'au départ, le capital résiduel non consommé par la rente versée, se trouvait purement et simplement perdu (sauf pour l'assureur)
En présence d'une désaffection du public (et d'un manque à gagner des assureurs), ces derniers auront réagi pour que sous forme d'options, une contribution additionnelle vienne combler les lacunes relevées (dont celle-ci) ce qui fut accepté, mais sans remettre pour autant en cause
le statut d'un régime sur complémentaire
de retraite ….
Tertio, avec la loi Pacte, la sortie de l'intégralité du contrat pourra se faire sous forme de capital sans aucune condition (mais ça, c'est nouveau, je vous l'accorde...
).
C'est également une nouveauté, mais sans cette nouveauté là, ce produit de retraite se serait trouvé condamné à vivoter et de
n'avoir de populaire que le nom ….
Le PERP n'a pas que des inconvénients, il faut juste savoir s'il correspond au profil du souscripteur...
Et en matière de défiscalisation, si c'est bien choisi et bien utilisé, c'est un levier assez intéressant, beaucoup plus intéressant que l'AV, même après 8 ans...
Pour moi qui ne suis penché sur ces questions depuis les années 80 (car ayant eu à gérer des droits à retraite dans un cadre très particulier), il est bien évident que j'ai mené des comparaison entre ces deux produits que sont l'assurance-vie (sans dispositif défiscalisant à l'entrée) et le PERP (avec dispositif défiscalisant à l'entrée - modération de PS durant la phase d'épargne, mais avec un disposition refiscalisant à la sortie, et notamment au moment du versement de la rente viagère ….
Et sous forme de
conclusion de cette comparaison, le trésor vous reprend à la sortie (par une fiscalisation similaire à une pension de retraite) ce qu'il vous aura concédé à l'entrée sous forme de déduction limitée sur l'IR ….
Mais si le calcul de cet IR détermine une basse tranche marginale d'imposition (voire à une exonération), alors cet avantage devient dérisoire (voire nul), ce qui conduit alors de nombreux contribuables à ne pas souscrire (et alors, on les comprendra !!)
La défiscalisation entraîne forcément des contraintes qu'il faut savoir accepter.
L'avantage fiscal maximal de l'AV comporte aussi une contrainte, certes moindre, mais pour une "défiscalisation" moindre (je mets des guillemets, car même après 8 ans, les plus-values restent taxables au delà du plafond).
Pour l'AV vous parlez de défiscalisation, mais je considère qu'il ne s'agit, et après les 8 années d'existence du contrat, d'une modération d'imposition, et non d'une défiscalisation ….
Mais en procédant à des rachats partiels annuels réguliers en AV et limités à l'abattement annuel octroyé, on peut sortir graduellement une large part des plus-values contenues dans les contrats AV, en usant de patience ; c'est d'ailleurs ce que je fais depuis une douzaine d'années ….
Et c'est le même raisonnement pour l'AV : il faut bien la choisir et bien l'utiliser , mais je soupçonne que l'AV n'a plus de secrets pour vous....
Ne plus avoir de secrets, c'est un peu excessif (car logiquement un assureur doit en savoir bien davantage), mais plus beaucoup en ce qui concerne l'utilisation pratique pour le souscripteur lambda ….
En résumé, n'avoir qu'un PERP ce n'était pas terrible.
Avec la loi Pacte, ce sera une autre façon de gérer son patrimoine, bien que sur le plan purement personnel, je ne compte pas liquider mes AV !
Pour certaines personnes, probablement, mais pour moi qui n'ai pas souscrit de PERP lorsque j'étais en activité, cela ne changera absolument rien … (cherchez où se trouvait l'erreur ….)
Je ne compte pas non plus liquider mes AV, même si je fais ce qu'il faut pour en réduire le montant net des versements qui y sont logés (nouveauté du plafond de 150 KE par contribuable)
Je peux aussi me permettre (car j'ai entamé depuis l'âge de 66 ans, la réduction progressive des avoirs qui y sont logés), et ceci au profit d'une planification des donations effectuées au profit de nos héritières ....