Les « renégos » de crédit immobilier décollent. Elles devraient terminer l'année sur un montant record malgré la légère remontée des taux en cette fin d'année. Les acquéreurs sont encore nombreux à avoir intérêt à renégocier leur prêt immobilier.

2019 aura été une année euphorique sur le marché de l’immobilier. Malgré la hausse des prix qui se poursuit, un nombre inégalé de transactions devrait être enregistré avec plus d’un million d’opérations dans l’ancien et environ 100 000 dans le neuf. Une euphorie poussée par des taux de crédit immobilier historiquement bas. Et qui a une autre conséquence : inciter les propriétaires, qui ont encore un emprunt sur le dos, à renégocier leur crédit avec un taux plus faible.

Résultat, cette année, le stock de crédits renégociables pourrait franchir la barre des 50 milliards d'euros, selon un article des Echos publié ce mardi après-midi. C’est 10 milliards d’euros de plus qu’en 2016, lors de la dernière grosse phase de renégociations. D’après les données compilées par la Banque de France, environ 25% des crédits produits au cours des dernières semaines sont liées à une renégociation. La moyenne sur l’année devrait tourner au final autour de 20%.

Qui a le plus à y gagner ?

Mais qui a encore intérêt à renégocier ? » Avec des taux autour de 1%, tous les détenteurs d’un crédit avec un taux supérieur à 2% peuvent potentiellement être gagnants », expliquait en mai dernier, Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux.com. Dans tous les cas, les particuliers ayant un différentiel d’environ un point avec leur taux initial seront gagnants même avec la légère remontée des taux constatée en cette fin d’année. C’est notamment le cas pour les acquéreurs ayant encore des taux à plus de 3%. Une situation assez rare mais qui se présente encore, confirme Sandrine Allonier, porte-parole du courtier Vousfinancer.

Voir aussi le baromètre des taux des prêts immobiliers