Le rabotage annoncé du PTZ aura bien lieu en 2020. Comme prévu, le projet de loi de finances ne prévoit pas de prolongation du dispositif pour un logement neuf dans les zones rurales et villes moyennes.

Le texte détaillé du budget 2020 ne cachait pas de « bonne surprise » pour les emprunteurs immobiliers : aucune ligne ne fait référence au Prêt à taux zéro soutenant l’acquisition immobilière individuelle.

Le recentrage du Prêt à taux zéro va donc suivre le plan établi dès la loi de finances pour 2018. C’est-à-dire un PTZ inchangé dans l’immobilier neuf, mais accessible uniquement dans les grandes agglomérations et les communes environnantes (zones A et B1). Dans les zones rurales et villes moyennes (zones B2 et C), intégrer un PTZ à son dossier de financement immobilier restera envisageable, mais uniquement pour un projet d’achat dans l’ancien, et si vous prévoyez d’importants travaux (25% du montant de l’opération). Pour résumer : le « PTZ neuf » dans les agglomérations, le « PTZ ancien » à la campagne, et ce jusqu'en 2021.

« En novembre, il sera trop tard »

Le secteur du bâtiment a aussitôt réagi : « La disparition du PTZ neuf en zones B2 et C, qui ne représente qu’une économie budgétaire de 31,2 millions d’euros, contraindra 12 000 ménages à renoncer à leur parcours résidentiel, menacera près de 19 000 emplois directs et indirects et privera l’État de 400 millions d’euros de recettes fiscales », dénonce dans un communiqué Grégory Monod, président de LCA-FFB, qui regroupe constructeurs, promoteurs et aménageurs. Sur le réseau social Twitter, la directrice de la communication du courtier Vousfinancer Sandrine Allonier encourage les acquéreurs ayant un projet en cours prévoyant un PTZ à s’activer : « Les banques commencent déjà à nous informer qu’elles traiteront ces dossiers jusqu’à mi octobre, début novembre maximum… après il sera trop tard… »

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