Je n'ai pas tout à fait 40 ans. Je gagne 2 163 euros par mois. Et je dois changer ma voiture. Qui suis-je ? Réponse : le portrait-robot de la personne contractant un crédit à la consommation.

Les établissements de crédits peuvent arborer un large sourire. Le prêt personnel ne connait en effet pas la crise : avec 3,63 milliards d'euros de crédits octroyés en mai 2019, la production de prêt travaux, autos, et autres crédits renouvelables a bondi de près de 5% sur un an. « En clair, les Français se font plaisir, merci les taux bas, et ils préfèrent consommer à crédit », analyse Maël Bernier de Meilleurtaux. Cette directrice de la communication explique également ce dynamisme par « la démocratisation par le haut du crédit à la consommation ». En d'autres termes, avec la baisse des taux d'intérêt, les ménages aisés préfèrent contracter un emprunt pour financer une dépense plutôt que de puiser dans leur épargne.

Des revenus moyens en hausse de 6% pour un célibataire

Pour dresser ce constat, le courtier s'appuie sur le dernier volet de son portrait-robot de l'emprunteur en crédit à la consommation. Cette étude se base sur l'analyse de 330 000 emprunteurs passés par sa plateforme l'année dernière. Résultat, les revenus des contractants ont effectivement augmenté.

De 2 036 euros par mois pour une personne seule en 2017, la rémunération moyenne de l'emprunteur a bondi de 6% à 2 163 euros mensuels en 2018. Même évolution pour les prêts personnels contractés à deux. L'année dernière, les couples gagnaient en moyenne 4 031 euros par mois, contre 3 969 euros en 2017. Cette grille de lecture permet aussi d'expliquer pourquoi l'enveloppe moyenne connaît également une hausse : à 13 886 euros, l'emprunt moyen a en effet progressé de 1,5% sur un an. Ce montant est dopé principalement par le prêt travaux... Les ménages empruntant dans ce but obtiennent en moyenne 22 000 euros.

Des emprunteurs solos

En revanche, l'âge de l'emprunteur ne bouge pas : il a en moyenne 39 ans. « C'est en crédit travaux qu'il est le plus âgé avec 44 ans et en auto le plus jeune à 38 ans », nuance le courtier.

Autre particularité, « les célibataires sont de plus en plus nombreux et leur représentation dans l'emprunt augmente d'environ 5% quel que soit le type de financement », souligne ainsi Meilleurtaux.

A l'image de l'âge de l'emprunteur, la durée de remboursement du prêt reste également plutôt stable année après année. Elle est le plus souvent de 4 ans et demi. Dans le détail, la durée moyenne était de 53 mois en 2017 et de 54 mois en 2018.

6 prêts sur 10 sont des crédits autos

Quant à l'usage des fonds, là encore, il n'y a pas eu de chamboulement l'an passé. Près de 6 crédits conso sur 10 se destinent à l'achat d'une voiture (neuve ou d'occasion). Les crédits non affectés, qui ne nécessitent pas de justifier de l'usage de l'argent, arrivent toujours à la deuxième place, avec 20% des emprunts contractés. En proportion, les prêts travaux sont un peu moins fréquents : ils représentent 11% des demandes de financement en 2018, contre 14% en 2017.

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