Le taux d'intérêt moyen des crédits immobiliers aux particuliers est tombé en juillet à un niveau jamais vu en France après avoir déjà battu un record les deux mois précédents, montre mardi l'étude mensuelle de référence sur le sujet.

« Les taux des crédits immobiliers baissent toujours, pour s'établir à des niveaux jamais observés jusqu'alors », a résumé dans un communiqué l'observatoire Crédit Logement-CSA. Le premier organisme regroupe les principales banques françaises, le second est un institut d'études de marché. « En s'établissant à 1,20% en juillet, les taux des crédits immobiliers étaient presque cinq fois moins importants qu'au début des années 2000... Et 12 fois moins élevés qu'à la fin des années 80 ! », souligne l'organisme.

Depuis plusieurs années, les crédits immobiliers sont accordés à des taux particulièrement bas en France, en premier lieu parce qu'ils répercutent la politique monétaire historiquement accommodante de la Banque centrale européenne (BCE). Ils ont marqué une nouvelle étape en mai, en enfonçant leur dernier plancher en date, qui remontait à 2016. Depuis, ils ont encore nettement baissé.

Des prêts accordés sur des durées toujours très longues

A ces niveaux, les taux correspondent en moyenne à celui de l'inflation - elle était de 1,1% sur un an en juillet -, ce qui signifie de façon très théorique que l'on peut « gagner de l'argent » en empruntant.

A savoir : toutefois, les chiffres de l'observatoire s'entendent bruts et ne comprennent par exemple pas l'assurance des prêts, systématiquement demandée par le créancier. Au niveau particulièrement bas des taux, s'ajoute celui historiquement long des délais de remboursement octroyés par les banques. A 229 mois, soit un peu plus de 19 ans, le délai moyen baisse certes un peu par rapport à juin, mais reste proche de niveaux jamais vus.

Voir aussi notre baromètre mensuel des taux immobiliers