Sur l'année 2018, la production de nouveaux crédits à l'habitat a atteint 203 milliards d'euros après 273 milliards d'euros en 2017. La part des renégociations diminue.

Une situation qui ne s’était plus vue depuis quatre ans. Selon les données publiées hier par la Banque de France, les banques ont prêté l’an dernier 203 milliards d’euros pour des nouveaux crédits immobiliers, poussées par la hausse des prix de l’immobilier.

Même si ce chiffre est inférieur aux 273 milliards d’euros de 2017, c’est la quatrième année de suite que la barre des 200 milliards est dépassée. Un recul qui s’explique par la forte diminution de rachats et renégociations de crédit immobilier de la part des particuliers. Le flux a atteint 35 milliards d’euros l’an dernier contre 113 milliards d’euros un an plus tôt. « La part des renégociations au sein de l'ensemble de la production de crédits à l'habitat atteint 14,6 % en décembre 2018, un plus bas depuis fin 2014 », explique la Banque de France.

Un taux moyen des nouveaux crédits de 1,49%

Pourquoi une telle situation ? Le taux d’intérêt moyen des nouveaux crédits à l'habitat (à long terme et à taux fixe) est au plus bas depuis 16 ans à 1,49% grâce à la politique accommodante de la Banque centrale européenne. C’est 12 points de base de moins par rapport à décembre 2017 (1,61 %). Ce nouveau point bas n'est cependant pas suffisant pour permettre aux clients, dont un bon nombre ont déjà renégocié leurs crédits dans les années passées, de retenter de faire jouer la concurrece. En effet, pour que l’opération soit financièrement intéressante, l’écart de taux doit être suffisant : plus ou moins 1% selon les profils. En revanche, si vous avez pris ou renégocié un crédit immobilier avant la fin 2015, le jeu pourrait en valoir la chandelle.

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