En chute quasi-ininterrompue depuis dix ans, le crédit renouvelable a rebondi en 2018, renouant même au 3e trimestre avec la croissance, selon les chiffres de la Banque de France.

31,7 milliards d’euros au 3e trimestre 2008, 19 milliards au 3e trimestre 2018 : en dix ans, l’encours du crédit renouvelable a fondu comme neige au soleil. Principale cause de cette chute : l’évolution de la réglementation. Les lois Lagarde (2010) puis Hamon (2014) ont en effet durci les conditions de distribution et de remboursement de ce type de crédits, trop souvent présent dans les dossiers de surendettement.

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Cette phase de rétrécissement du marché semble toutefois toucher à sa fin. Depuis le 3e trimestre 2017, l’encours du crédit renouvelable s’est d’abord stabilisé, puis s’est remis à légèrement progresser. Il a même connu au 3e trimestre 2018 sa première croissance annuelle positive depuis bien longtemps : +1,9%.

Le crédit conso se porte toujours bien

Ce rebond sera-t-il durable ? Possible : le crédit renouvelable semble en effet avoir retrouvé sa juste place - celle d’un apport ponctuel de trésorerie à destination des ménages disposant de revenus réguliers - sur un marché du crédit conso qui se porte toujours aussi bien. En septembre 2018, il a de nouveau crû de près de 6% sur un an, pour atteindre un encours total de plus de 176 milliards d’euros.

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Un essor toujours largement porté par le crédit-bail (+28,7%) - et notamment la location avec option d’achat (LOA) - et par les prêts amortissables (+4,8%). Et favorisé par la persistance du contexte de taux bas, permettant des taux moyens (en septembre 2018) de 3,7% pour les prêts amortissables, et de 8,4% pour les renouvelables.