Le Haut conseil de stabilité financière (HCSF), chargé d'établir régulièrement un diagnostic des risques pesant sur le système financier en France, a appelé mardi à une « vigilance renforcée » sur le crédit immobilier, qui continue de se développer à un rythme soutenu.

« Le niveau des risques pour les ménages et les établissements de crédit reste contenu », a déclaré mardi le Haut conseil, qui réunit le gouvernement et les principaux superviseurs financiers français. « Mais [il] nécessite de maintenir une vigilance renforcée sur l'évolution des conditions d'octroi de crédit et la tarification des crédits immobiliers par le secteur bancaire, dans un contexte où les pratiques commerciales des établissements peuvent en faire un produit d'appel », souligne-t-il.

Dans son avis, le Haut conseil relève que le crédit immobilier a été le principal facteur de l'augmentation de 5,5% de l'encours de crédit aux ménages constaté sur un an en juin 2018. « Les prix de l'immobilier continuent leur progression (...) et ces évolutions continuent de s'accompagner d'un certain assouplissement des conditions d'octroi », relève-t-il.

D'une manière générale, l'endettement du secteur privé non financier « a continué de croître pour atteindre 131,0% du PIB au 1er trimestre 2018 ». « La dynamique observée ces dernières années a conduit la France à un taux d'endettement des agents privés non financiers aujourd'hui supérieur à la moyenne de la zone euro, comme à ceux de nos principaux partenaires », avertit le Haut conseil. En ce qui concerne les entreprises notamment, leurs encours de crédit bancaires ont progressé de 6% sur un an en juin 2018, selon le Haut conseil.