Le nombre d’opérations immobilières financées en partie par un PTZ a chuté de 37% au premier trimestre 2018. Ce fort repli fait suite au remaniement du dispositif au 1er janvier de cette année.

L’usage du prêt à taux zéro, plus communément appelé PTZ, se raréfie. De début janvier à fin mars 2018, 12 154 opérations de financement l’intégraient, d’après le rapport d’information de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale publié le 18 juillet dernier. A la même période en 2017, sa production atteignait plus de 19 000. A -37%, la baisse est donc significative et son origine bien identifiable : le recentrage du dispositif depuis le 1er janvier 2018. Pour rappel et schématiquement, le PTZ se destine désormais au financement de la construction dans les zones tendues et à celui de la rénovation dans les zones où l’offre de biens immobiliers est plus abondante.

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« Une orientation souhaitée par le législateur »

Plus précisément, dans les zones géographiques A et B1, c’est-à-dire les villes et leurs banlieues proches, les achats immobiliers dans l’ancien ne sont plus éligibles au prêt à taux zéro. Résultat la production de PTZ dans l’ancien s’est repliée de 25% passant de 4 840 à 3 627 dossiers au premier trimestre. La baisse a toutefois été freinée par l’élargissement des biens éligibles dans les villes de tailles moyennes ou rurales. Depuis janvier dernier, la vente en l’état futur de rénovation - l’achat d’un bien auprès d’un promoteur rénovant un immeuble – y est en effet devenue éligible dans les zones B2 et C.

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« Le nombre de PTZ accordés est en baisse sensible au premier trimestre 2018 par rapport au premier trimestre 2017, mais l’orientation souhaitée par le législateur semble tenue », souligne la Commission des Finances dans son rapport. « Le nombre de PTZ accordés dans le neuf est en diminution [8 527 au premier trimestre 2018, contre 14 444 au T1 2017] mais recentré dans les zones les plus tendues ». Ainsi, début 2018, 47% des PTZ ont concerné les zones A et B1, là où ceux-ci ne peuvent financer que des biens neufs. A titre de comparaison, sur toute l’année 2017, ces deux zones n’ont représenté que 37% des dossiers.

Un dispositif qui vise les revenus intermédiaires

Au premier trimestre 2018, le revenu moyen d’un foyer souscrivant un PTZ est de 24 723 euros par an. Pour 2017, la Commission des Finances de l’Assemblée nationale rappelle que les employés, les ouvriers et les professions intermédiaires constituent 82% des bénéficiaires.