Une remontée des taux immobiliers graduelle, en pente douce, et une poursuite de la hausse des prix, plus soutenue. Voici les pronostics des économistes du Crédit Agricole pour 2018-2019.

En 2017, le marché immobilier a signé une année « record » avec 968 000 ventes immobilières enregistrées sur un an. Pour 2018-2019, ce marché présente des signes « d’atterrissage » et même de « léger tassement » selon le service études économiques du Crédit Agricole, qui a publié la semaine passée son étude trimestrielle sur l’immobilier résidentiel.

Dans les mois à venir, le marché immobilier devrait toujours bénéficier d’une « bonne dynamique, et rester à des niveaux de transactions élevés », mais sans emballement particulier. Les économistes de la banque verte avancent trois arguments pour expliquer ce léger tassement : « les taux de crédit devraient légèrement remonter en 2018 et 2019 », à cause d’éléments conjoncturels (taux obligataires, politique de la BCE, etc.), les prix de l’immobilier ancien devraient progresser de 3%, et le « recentrage » des aides aux emprunteurs, le PTZ notamment, devrait limiter l’afflux de candidats à la propriété.

Le Crédit Agricole table toutefois sur des évolutions progressives et modérées. Concernant les prix, par exemple, la hausse attendue de 3% en 2018 (après une hausse de 4% en 2017) serait suivie d’un ralentissement en 2019. Les économistes de la banque verte pensent toutefois que le nombre de ventes va se réduire en 2018 dans le neuf comme dans l’ancien (repli de l’ordre de 6%) avant, là encore, une évolution plus modérée en 2019.