Le courtier Cafpi milite pour de nouvelles mesures favorisant les ménages cherchant à devenir propriétaires. Le réseau cherche à peser sur les débats à venir autour du projet de loi Elan, plus communément appelé loi logement.

« Sans primo-accédants, pas de dynamisme du marché », alerte Philippe Taboret, directeur général adjoint du réseau Cafpi dans un communiqué diffusé en milieu de semaine. Dans sa ligne de mire : le « recadrage apporté au Prêt à taux zéro », et la suppression du dispositif dit « APL accession » dans le neuf. Dans le cas du PTZ comme des APL, les années 2018 et 2019 font office de transition, avant un recentrage plus prononcé pour le PTZ et une suppression totale des « APL accession » en 2020.

Lire aussi : Ce qui change pour l’immobilier en 2018

« Les effets de ces mesures sur le budget de nombreux ménages aux ressources limitées sont déjà calculés », affirme ce poids lourd du courtage en crédit dans un communiqué, en prenant l’exemple d’un ménage bénéficiant à plein des deux dispositifs en 2017. « Ils font bondir le taux d’endettement. »

Près de 50 000 projets « compromis »

Joignant à son communiqué une synthèse reprenant de nombreuses statistiques et perspectives chiffrées sur le secteur, le réseau se montre très alarmiste : « Près de 50 000 projets, qui étaient réalisables en 2017, sont actuellement compromis. S’ils ne se font pas, l’Etat aura perdu 5 milliards d’euros de recettes fiscales, sans compter les pertes de taxe foncière et de taxe d’aménagement (pour la construction de maisons individuelles) payées par les particuliers, ainsi que les différentes taxes dues par les promoteurs. »

Selon Philippe Taboret, la réduction des aides aux primo-accédants aura des conséquences néfastes sur leur endettement : « Pour pouvoir emménager dans le bien qu’il convoite, un foyer devra envisager son projet sur des durées de remboursement de 20, 30, voire 35 ans. »

Lire aussi : Emprunter sur 35 ans, est-ce bien raisonnable ?