Les taux de l’usure pour le 2ème trimestre ressortent en baisse pour les prêts immobiliers. En revanche, les TAEG maximums que les banques pourront appliquer sur les crédits à la consommation augmentent.

En ce début 2018, la Banque de France a constaté une érosion des taux immobiliers pratiqués par les établissements de crédit. Conséquence directe : les taux maximums des crédits immobiliers ont été revus à la baisse pour les prochains mois. Les seuils de l’usure pour le deuxième trimestre 2018, publiés au Journal officiel, ont ainsi diminué de 0,08 à 0,14 point selon le type de prêt.

Seuils de l’usure pour les prêts immobiliers

  • Prêts à taux fixe de moins de 10 ans : seuil de l’usure de 3% à compter du 1er avril 2018 (contre 3,09% au 1er trimestre 2018)
  • Prêts à taux fixe de 10 à 20 ans : 3,03% (contre 3,11%)
  • Prêts à taux fixe de 20 ans et plus : 3,28% (contre 3,36%)
  • Prêts à taux variable : 2,69% (contre 2,83%)
  • Prêts-relais : 3,23% (contre 3,35%)

A l’inverse, les taux de l’usure remontent pour les crédits à la consommation. L’augmentation est légère pour les prêts de plus de 6 000 euros (+0,04 point). Elle est plus significative pour les crédits de moins de 3 000 euros (+0,19 point).

Seuils de l’usure pour les prêts à la consommation

  • Prêts d’un montant inférieur ou égal à 3 000 euros : seuil de l’usure de 21,07% au 2ème trimestre 2018 (contre 20,88% au 1er trimestre 2018)
  • Prêts d’un montant supérieur à 3 000 euros et inférieur ou égal à 6 000 euros : 12,99% (contre 12,87%)
  • Prêts d’un montant supérieur à 6 000 euros : 5,89% (contre 5,85%)

Pour rappel, les taux de l'usure correspondent aux TAEG (taux annuel effectif global) que les banques ne peuvent pas dépasser lorsqu'elles accordent des prêts. Fixés chaque trimestre par la Banque de France, ils diffèrent selon les types de crédit (trésorerie, immobilier) et de taux (variable ou fixe).

Voir aussi l’historique des seuils de l’usure et tous les taux maximums en vigueur

Taux publiés dans l’avis du 28 mars 2018 relatif à l'application des articles L314-6 du code de la consommation et L313-5-1 du code monétaire et financier concernant l’usure.