Le nombre de cas de surendettement a baissé en 2017 en France, de même que le montant total des dettes concernées, avec un reflux persistant de la part des crédits à la consommation, a annoncé mardi la Banque de France.

Sur l'ensemble de l'année dernière, 181 123 dossiers de surendettement ont été déposés, soit un recul de près de 5% par rapport à 2016. Sur les situations qui ont été jugées recevables, très majoritaires à plus de 166 000 cas, le montant total des dettes a représenté quelque 7,2 milliards d'euros, soit un repli d'environ 2%. L'année a été marquée par un nouveau recul des crédits à la consommation dans les cas de surendettement. Les sommes concernées ne représentent que 37,4% du montant total des dettes traitées, alors que cette part était nettement majoritaire au début des années 2010 et s'établissait encore à 39,3% en 2016.

Dans le détail des cas, il est encore fréquent qu'une situation de surendettement soit en partie liée au crédit à la consommation. Mais cela ne représente plus que quatre cas sur cinq, contre neuf sur dix en 2012. Corollaire de cette évolution, la part des crédits immobiliers a, elle, nettement augmenté dans les sommes concernées par le surendettement. Alors qu'elle n'en représentait qu'un cinquième voici 5 ans, elle est maintenant presque au niveau de celle des prêts à la consommation. En tout état de cause, ces évolutions ne concernent que les situations de surendettement. Car, sur l'ensemble des prêts contractés par les Français, les crédits à la consommation enregistrent une hausse vigoureuse.

L'impact positif des politiques publiques

« La divergence entre les évolutions de l'endettement des ménages et du surendettement s'explique certainement en partie par la forte réduction des taux d'intérêt, qui a permis d'allonger les périodes de remboursement des nouveaux crédits tout en limitant le service de la dette pesant sur les ménages endettés », explique la Banque de France dans un communiqué. Elle évoque aussi des « politiques publiques visant à mieux protéger les ménages des pratiques excessives ».

Parmi ces politiques, la loi Lagarde de 2010 a notamment resserré les règles pesant sur le crédit à la consommation, en particulier le crédit renouvelable, souvent pointé du doigt dans le surendettement.