Comme en 2016, environ un emprunteur immobilier sur cinq a dépassé son budget initial en 2017 selon le Crédit Foncier. Comment comblent-ils cet écart ? Principalement en rallongeant le prêt.

A en croire l’étude annuelle du Crédit Foncier sur l’acquisition de la résidence principale (1), les acquéreurs de logement budgètent de mieux en mieux leur projet. A moins que les conditions d’achat et de financement n'aient évolué suffisamment en leur faveur pour qu’ils soient plus nombreux à respecter leur budget. Ainsi, quand 29% des sondés évoquaient un dépassement de leur budget initial en 2014, ils n’étaient plus « que » 21% en 2016 et 19% cette année.

Ces 19% d’acquéreurs « hors budget » ont dû débourser 13% de plus que prévu, soit 22 000 euros supplémentaires en moyenne. Comment parviennent-ils à trouver cette somme ? Les emprunteurs concernés semblent s’être initialement ménagé une marge financière puisque 36% des sondés déclarent avoir allongé la durée du prêt, et une même proportion de personnes interrogées affirment avoir augmenté leurs mensualités (plusieurs réponses étaient possibles).

Troisième levier utilisé par ces emprunteurs concrétisant un projet plus ambitieux que prévu : le recours à l’épargne, pour 32% d’entre eux. L’aide familiale (12%) et les prêts annexes (8%) apparaissent comme des recours plus inhabituels.

Des concessions nécessaires pour coller au budget

Quand le budget initial ne suffit pas pour acheter la maison ou l’appartement souhaité, certains ménages n’ont eux d’autres choix que de revoir leurs ambitions à la baisse. Ainsi, 41% des acquéreurs affirment avoir « fait des concessions par rapport à leurs souhaits initiaux ». Principales concessions : un logement plus petit qu’espéré (28%), en dehors de la zone géographique initiale (23%) ou disposant d’une surface moindre de terrain ou de jardin (20%). Certains ont même tout simplement renoncé à un parking (19%) ou au fait d’acheter un logement ne nécessitant pas de travaux (19%).

(1) Pour réaliser son étude, le Crédit Foncier indique avoir interrogé « près de 7 000 ménages qui ont recherché un logement au cours des douze derniers mois » du 22 mars au 18 avril 2017.