Le marché immobilier ancien est resté très actif au premier trimestre, profitant toujours des taux bas après une année 2016 record, l'approche des échéances électorales n'étant pas synonyme d'attentisme, constate mardi le réseau d'agences immobilières Guy Hoquet.

De janvier à mars, le volume de transactions a progressé de 15,4% en France au sein des 450 agences de l'enseigne, propriété du groupe Nexity, comparé à la même période de 2016, après une hausse de 11,5% l'an dernier. En 2016, un record historique de 848.000 ventes en France a été établi sur le marché immobilier ancien - le précédent record annuel, avec 829.000 transactions, datait de 2005.

« Cette augmentation de l'activité en nombre de ventes est particulièrement notable à Paris (+17%), mais également en province (+15,5%), témoignant notamment de la baisse des taux tout au long de 2016 », commente Guy Hoquet.

« Contrairement à ce qu'on a pu observer dans le passé (...) les échéances présidentielles n'ont pas bloqué les projets immobiliers des Français, signe que ces derniers n'attendent que du mieux en termes de fiscalité immobilière à l'avenir », observe Fabrice Abraham, directeur général du réseau.

Un pic d'activité en 2017

Il table sur un « pic d'activité » en 2017, avec « un premier semestre plus dynamique que le second et des volumes de transactions proches de ceux de l'an dernier, voire en hausse de 3 à 4%, et des prix en hausse de 1 à 2% », a-t-il précisé lors d'une conférence de presse.

Ce dynamisme du marché se voit aussi dans l'activité des courtiers en crédit : le réseau Vousfinancer, qui compte 155 agences, note ainsi mardi un fort afflux de demandes de crédit, en hausse de 50% comparé au premier trimestre 2016. « Les banques font face à un afflux de dossiers boostant leur production de crédit, certaines ayant ainsi déjà réalisé près de 40% de leurs objectifs en seulement trois mois », rapporte Vousfinancer.

Les prix en hausse modérée

Une remontée des prix pourrait freiner ce dynamisme, mais pour l'heure elle demeure modérée : +2,1% au niveau national, à 2.700 euros le m2 en moyenne, au premier trimestre sur un an.

En outre, les prix connaissent des évolutions très contrastées, progressant dans les métropoles dynamiques (+5,2% à Paris, +5,4% à Lyon, +5% à Bordeaux, +4,3% à Nantes) mais restant stables ou baissant dans des localités moins attractives (-6% à Valence, -1,7% à Grenoble, -1,3% à Orléans, -1,6% au Mans), chez Guy Hoquet. Aussi les ventes se font-elles plus rapidement au sein du réseau, passant de 95 jours en moyenne en France l'an dernier, à 89 jours en 2017.

Les Français achètent plus grand

Autre donnée notable, grâce à la baisse des taux de crédit immobilier, « les Français achètent plus grand, de 2,4 m2 au niveau national » pour une surface moyenne de 82,4 m2, selon les transactions enregistrées au sein du réseau. A Paris, la surface moyenne achetée n'est que de 53,4 m2 - elle n'a progressé que de 1 m2, au premier trimestre sur un an.

Des premiers signes de tensions sur l'activité et donc sur les prix, apparaissent : le nombre d'acquéreurs a bondi de 20% tandis que celui des biens à vendre s'est réduit de 15%. En février, les taux d'intérêt des crédits immobiliers accordés aux particuliers par les banques ont poursuivi leur légère remontée, retrouvant leur niveau d'août 2016, pour s'établir à 1,49% en moyenne.