Portée par les taux bas, la production de crédit immobilier a atteint des sommets en 2016. Résultat : la part de ménages remboursant actuellement un prêt à l’habitat est en légère hausse, à 30,7%. Une progression avant tout soutenue par les achats de résidence principale.

29% à 32%. Jamais, depuis le début des années 2000, la part de Français détenant un prêt immobilier ne s’est écartée de cette fourchette selon le dernier observatoire des crédits aux ménages (1). De façon très constante, un peu moins d’un tiers des Français s'est donc endetté pour l’acquisition d’un ou de plusieurs biens immobiliers. Toutefois, en 2016, année record en termes de production, cette proportion est plutôt en haut de la courbe. Après avoir atteint un sommet à 31,4% en 2012, ce taux de détention est retombé à 30,2% en 2015, et il a entamé un léger rebond en 2016, à 30,7%. Fin 2016, près de 9 millions de ménages français détiennent un crédit à l’habitat selon cet observatoire.

Un rebond principalement dû à la part de ménages finançant l’acquisition de leur résidence principale : elle remonte de 22,6% en 2015 à 23,3% en 2016, soit « un des niveaux les plus élevés observés depuis le début des années 2000 » comme le souligne la Fédération bancaire française (FBF) dans son communiqué.

Une part encore plus importante fin 2017 ?

Depuis, les taux immobiliers ont suivi la même courbe, celle d’une légère remontée, à la fin de l’année 2016 et surtout en ce début 2017.

Lire à ce propos : Taux immo, une remontée en pente douce

Suffisant pour couper la progression du nombre de ménages détenant un prêt immobilier ? Non, à en croire cette étude. Ce léger rebond des taux, qui était annoncé depuis plusieurs mois, devrait être lent et régulier. Les sondés ne se montrent ainsi « guère inquiets par l’évolution à venir des taux d’intérêt » selon l’observatoire, lié à la FBF : « Les ménages font preuve d’un regain d’optimisme et ils envisagent de souscrire encore plus largement des crédits immobiliers dans les prochains mois : 5,4% des ménages le déclarent, soit un pourcentage en progression rapide sur un an [4,6% fin 2015, NDLR]. » La part de Français souhaitant souscrire un crédit immobilier s’approche ainsi du niveau enregistré juste avant la crise de 2008-2009.

(1) 29e observatoire des crédits aux ménages, enquête postale réalisée par l’institut TNS Sofres en novembre 2016 auprès de 13.000 ménages (taux de réponse de 77,1%).