La Banque de France vient de publier ses statistiques de production de crédits aux particuliers pour le mois de juin 2015. Lesquelles font état d’une sensible accélération tant à l’habitat qu’à la consommation. Côté prêts immobiliers, la production de nouveaux crédits bondit de 3 milliards en l’espace d’un mois, dopée notamment par des renégociations qui continuent à peser pour plus de 40% dans l’activité totale.

Bon coup d’accélérateur pour le crédit immobilier : selon les derniers chiffres communiqués par la Banque de France, la production de nouveaux prêts à l’habitat est passée de 15,2 milliards d’euros en mai 2015 à 18,3 milliards en juin ! Un bon de plus de 3 milliards d’euros, notamment « soutenu par les renégociations, » souligne l’institution qui les chiffre à 8 milliards contre 7 le mois précédent. De fait, la part de ces renégociations – comprenant les rachats de crédits précise la Banque de France - diminue légèrement, tout en restant à un niveau particulièrement élevé, au dessus de 40% de la production totale des crédits immobiliers.

Nouveau taux record à 2,18% en juin

L’augmentation de l’activité sur le mois de juin est suffisamment forte pour impacter notablement le taux de croissance annuel des prêts à l’habitat calculé par la Banque de France, ce dernier passant de +3,1% à +3,4% entre mai et juin 2015, avec un encours global qui s’établit désormais à 846 milliards d’euros. Principale cause présumée : le taux des nouveaux crédits immo, qui poursuit sa longue descente. En juin 2015, la Banque de France calcule ainsi un taux fixe moyen (1) pour les crédits à long terme à 2,18%. Soit 8 points de base de moins qu’en mai 2015 et 40 points de moins qu’en janvier 2015 !

Accélération aussi à la consommation

De la même manière, la Banque de France enregistre une bonne dynamique sur les crédits à la consommation. Le taux de croissance annuel des encours des crédits de trésorerie passe en effet de +1,4% (en avril et mai 2015) à +2,5%. La production de nouveaux prêts à la consommation - hors crédits renouvelables - se chiffre quant à elle à 4,2 milliards, soit le meilleur « score » de l’année 2015 (4 milliards en mai 2015 ; 3,8 en janvier). Même cause, même effet ? En tout cas, la Banque de France indique que, « après une courte pause en mai, le taux d’intérêt des prêts amortissables à la consommation repart à la baisse (4,47% après 4,71%). » Mieux : par rapport à janvier 2015, cette baisse de taux atteint 0,7 point.

(1) « Taux effectif au sens étroit, moyenne pondérée par les flux des taux à long terme et à court terme, » précise la Banque de France.