GE Money Bank, filiale du groupe General Electric spécialisée dans le crédit aux particuliers, va restructurer ses activités et supprimer 204 postes sur près de 700, a-t-on appris mardi auprès de l'entreprise. L'enseigne a en parallèle décidé de se désengager des marchés du crédit à la consommation et du crédit immobilier.

Le plan de départs volontaires, négocié avec les trois syndicats représentatifs (CFDT, CGT et Syndicat national de la Banque CFE-CGC), se traduit notamment par la suppression de 158 postes au siège de GE Money Bank, à La Défense, en région parisienne. Les postes supprimés à La Défense seront réaffectés au site nantais de la banque, qui doit devenir le « centre opérationnel de GE Money Bank », selon un porte-parole de l'entreprise.

« Au total, 204 salariés sont concernés mais il n'y aura pas de départ contraint », selon un porte-parole de l'entreprise qui assure que les salariés refusant de partir à Nantes pourront être réaffectés au sein de l'entreprise ou la quitter « à des conditions avantageuses ».

« D'un côté, le groupe promet de créer 1.000 postes dans l'industrie et de l'autre, il dégraisse dans son activité financière », a déploré auprès de l'AFP Gilles Martin, secrétaire CFE-CGC du comité de groupe de General Electric. Le syndicaliste précise qu'en supprimant 204 postes sur un peu plus de 700, c'est « plus de 25% des effectifs de la filiale » qui disparaissent. « Seuls 60 postes seront disponibles à Nantes », selon Gilles Martin. « Quand on ferme votre activité et que vous n'avez plus rien à faire où est la liberté ? », a-t-il dit tout en admettant « de bonnes conditions de départ ».

Abandon des crédits conso et immo

Confronté au durcissement des contraintes encadrant le crédit depuis 2010, avec les lois Lagarde puis Hamon, GE Money Bank a décidé d'abandonner ses activités de crédits à la consommation et de crédit immobilier pour se concentrer sur ses deux activités rentables, la restructuration de créances hypothécaires et le crédit automobile.

La banque subit des pertes récurrentes et a déjà engagé trois plans de sauvegarde pour l'emploi (PSE) successifs en 2011, 2012 et 2013, concernant près de 250 salariés. Elle a également fermé 17 agences commerciales en 2013, n'en gardant que 10.

La branche financière de General Electric, qui comprend en France ses filiales GE Money Bank, GE Capital France et GE Capital Real Estate France, soit 2.000 salariés au total, n'est pas concernée par l'engagement pris au moment du rachat d'Alstom par Jeff Imlet, le patron de General Electric, à créer 1.000 emplois industriels en France en trois ans.