Unilend a annoncé hier le premier incident de paiement pour un prêt. La société Smok-It, placée en redressement judiciaire, avait récemment emprunté 75.000 euros via la plateforme de financement participatif.

Alors qu’Unilend soufflait lundi sa première bougie, la plateforme fait face à son premier incident de paiement pour un prêt à une PME par des particuliers, relève le site Contrepoints.

Smok-It, boutique de cigarettes électroniques, avait emprunté 75.000 euros sur 36 mois à 329 investisseurs particuliers afin « d’augmenter sa production pour les grandes surfaces » et « d’honorer ses nouveaux contrats auprès de la grande distribution ». A peine 3 mois après l’obtention de son prêt, la société a été placée en redressement judiciaire. « La société avait acheté des stocks importants en prévision de deux commandes qui ne sont finalement pas concrétisées », justifie-t-elle.

Unilend a prévenu les prêteurs de cet incident par un email. Dans ce document, la plateforme explique, selon Contrepoints, que « c’est à chacun des internautes de faire les démarches pour tenter de récupérer une partie de sa mise » et indique aux prêteurs comment déclarer leurs créances auprès du mandataire judiciaire.

Des doutes subsistent

Pour le média, si un tel défaut « était attendu », deux doutes subsistent dans ce cas précis :

  • « La fiabilité des comptes présentés ou le management de l’entreprise » : en 2013 la société était bénéficiaire de plus de 100.000 euros et annonçait un doublement de son chiffre d’affaires en 2014. Contrepoints s’interroge : comment a-elle-pu « brûler 75.000 euros en quelques mois » ? ;
  • La procédure de vérification des comptes sur laquelle s’engage Unilend.

Outre le défaut de paiement - un risque inhérent à ce type d'investissement - c’est plutôt la rapidité de ce dernier qui surprend. En effet Smok-It a eu un retard de paiement de 24h dès la deuxième mensualité, et n'a pas honoré la troisième.

Mise à jour (10 décembre, 15h50) - Unilend a tenu a apporté quelques précisions : pour la plateforme, il s'agit d'un incident de paiement, et non d'un défaut de paiement.