Le Crédit Municipal de Paris, dit « Ma Tante », a diffusé une « information » visant à rassurer ses clients suite à un article des Echos. Le quotidien y évoque une « crise existentielle » de la filiale bancaire du CMP, spécialisée dans le rachat de crédits et le prêt personnel. L’établissement pourrait revoir ses canaux de distribution en privilégiant le numérique.

Jeudi 16 octobre, au soir, le quotidien Les Echos diffuse sur son site web un article annonçant la démission pour « raisons personnelles » de Pierre-Emmanuel Valentin, directeur général de CMP Banque, filiale bancaire du Crédit Municipal de Paris, et une réflexion sur l’avenir de l’établissement. La filiale doit trouver un « nouveau modèle d’exploitation soutenable », « faute de quoi elle pourrait tout simplement mettre fin à ses activités » affirme le journal économique.

Dès le lendemain, « Ma Tante » diffuse un cours message sur son site web. Sans évoquer l’article en question, « le Groupe Crédit Municipal » affirme qu’il « se porte bien et confirme un retour à l’équilibre à fin juin 2014 ». Il annonce « dans la même tendance que l’an dernier, un excédent de 2,3 millions d’euros à mi-année ». Mais l’an passé, déjà, si le groupe se portait bien, c’était CMP Banque qui inquiétait.

Lire à ce propos notre article de novembre 2013 : Crédit Municipal de Paris : les lourdes pertes de la filiale bancaire de « Ma tante » inquiètent

« Cette réflexion n’impactera en aucun cas nos clients »

Dans son « information », « Ma Tante » affirme que CMP Banque « respecte totalement les ratios réglementaires » mais « a décidé d’entamer une réflexion sur ses orientations stratégiques », confirmant ainsi les informations ayant filtrées dans la presse. Avant d’ajouter : « Cette réflexion n’impactera en aucun cas nos clients. »

Contacté, le service presse du Crédit Municipal de Paris explique avoir diffusé cette information pour « éviter les amalgames ». Le service communication confirme la démission de Pierre-Emmanuel Valentin, que l'intérim a d’ores et déjà été mis en place mais réaffirme que cette démission est liée à des raisons personnelles, et serait donc déconnectée de la situation de CMP Banque.

Arbitrage début 2015

Reste qu’une évolution stratégique semble actée. Si le CMP n’offre aucun détail, un nouveau modèle de distribution axé sur les « canaux digitaux » est évoqué dans Les Echos. A ce jour, la distribution passe par le conseil par téléphone et en agence. Sophie Mahieux, la directrice générale du groupe affirme toutefois dans le quotidien qu’« il n’y a aucun scénario privilégié ». Le conseil d’administration se serait donné jusqu’à début 2015 pour décider de l’avenir de l’établissement bancaire.