Le Crédit Immobilier de France (CIF) a finalisé son plan de résolution, ultime étape pour que Bruxelles lui accorde une garantie publique définitive, qui scellera la fin de son activité de production de prêts, selon un communiqué jeudi.

Les actionnaires du CIF, les sociétés anonymes coopératives d'intérêt collectif pour l'accession à la propriété (Sacicap), ont validé « à trés forte majorité » le plan lors d'une assemblée générale extraordinaire mercredi, a indiqué à l'AFP François Morlat, directeur général du CIF. Les détails de ce plan seront connus le 28 novembre, date de sa validation par Bruxelles.

La Commission européenne a autorisé jusqu'à cette date la garantie octroyée par l'Etat français au CIF, à hauteur de 19 milliards d'euros. Pour que la garantie soit accordée de manière définitive, la plan de résolution doit être entériné par Bruxelles.

Le CIF ne produira plus de nouveaux prêts

Il est prévu dans le plan que le CIF gère en extincton son portefeuille de crédits (33 milliards d'euros) « tout en respectant ses contrats en cours », c'est-à-dire que l'établissement ne produira plus de nouveaux prêts. « Le CIF restera toutefois un gestionnaire très actif », a indiqué François  Morlat, précisant que le plan devrait courir jusqu'à horizon 2030, et que le groupe conserverait de bons niveaux de solvabilité.

Le CIF emploie 2.500 personnes, dont près de la moitié impliqués dans la production de prêts. En 2014, ce sont donc près de 1.200 postes qui devraient être supprimés. Le directeur général a précisé que 150 salariés avaient retrouvé un CDI, dont une cinquantaine à La Poste, qui s'est engagé à en reprendre 300.

Le CIF a également passé un accord avec la Fédération bancaire française (FBF) pour le reclassement prioritaire de ses employés. Spécialiste du crédit immobilier aux ménages modestes, le CIF avait dû demander la garantie de l'Etat à l'été 2012 après un abaissement de sa note par l'agence Moody's, qui lui avait rendu impossible son refinancement sur les marchés.