Le Crédit Foncier a dévoilé aujourd’hui les résultats d’une enquête menée auprès de ses clients investisseurs locatifs, afin de mieux connaître leurs attentes et leurs motivations. Résultat : ils ne regrettent pas, en général, leur placement, destiné majoritairement à diminuer leur facture fiscale, mais hésiteraient avant de recommencer.

Le marché de l’immobilier locatif est en repli. La disparition de certains dispositifs d’incitation (le Scellier notamment) et les craintes d’une fiscalité alourdie ont fait fuir une partie des investisseurs. D’après le Crédit Foncier, « en 2012, le locatif représentait 11% du nombre de transactions du marché immobilier résidentiel privé contre 15% trois ans auparavant (2009) ».

Pour autant, l’immobilier reste le support préféré des Français qui ont de l’argent à placer : c’est ainsi le cas pour 56% des clients investisseurs du Crédit Foncier, loin devant les marchés financiers ou l’épargne sécurisée. Ils sont d’ailleurs globalement satisfaits de leur placement (66% de très et assez satisfaits). Mais paradoxe, plus rares sont ceux tentés de recommencer un jour : par peur de trop s’endetter (32%), à cause des incertitudes sur l’avenir (31%), de la crainte de ne pas trouver de locataire (22%) ou de subir des loyers impayés (21%).

D’âge mûr et aisés

Sans surprise, le profil de l’investisseur dressé par l’étude du Crédit Foncier est celui d’une personne d’âge mûr disposant de revenus très confortables. Il a 46 ans en moyenne (plus de 50 ans dans 37% des cas) et dispose d’un salaire annuel médian de 65.680 euros, très supérieur à celui de la population générale (19.550 euros en 2011 selon une récente étude de l’Insee).

Cet investisseur moyen, tel que décrit par le Crédit Foncier, a emprunté 153.000 euros (montant médian) pour son projet, sur une durée moyenne de 20 ans et 3 mois. Dans deux tiers des cas, ce prêt immobilier s’est fait sans apport personnel « afin de maximiser les déductions fiscales », explique le communiqué de la banque.

Dans le neuf pour défiscaliser

La défiscalisation est en effet la première motivation des investisseurs : 68% d’entre eux déclarent avoir investi dans la perspective de payer moins d’impôts. C’est surtout vrai pour ceux qui achètent dans le neuf (81%), beaucoup plus que dans l’ancien (23%). Plus qu’une baisse de la facture fiscale, ceux-là sont en effet guidés en majorité par deux impératifs : disposer d’un revenu complémentaire pour la retraite (59%) et se constituer un patrimoine à transmettre (54%).

Autre différence entre adeptes du neuf et de l’ancien : les premiers investissent majoritairement dans une zone géographique éloignée de leur lieu de vie ; les seconds plutôt à proximité de chez eux. L’Ile-de-France est la région la plus prisée, choisie par 15% des sondés, devant le Sud-Ouest (11% en Haute-Garonne et en Gironde), le Rhône (7%) et la Méditerranée (6% dans l’Hérault et les Bouches-du-Rhône, 4% dans les Alpes-Maritimes).