Les députés ont voté, jeudi, en commission, en faveur de la création d'un registre national des crédits à la consommation destiné à prévenir le surendettement.

Ce registre, plus connu sous l'appellation de « fichier positif », ne concernera que les crédits à la consommation qui sont présents dans 87% des cas de surendettement. Les crédits immobiliers ou les crédits renouvelables non utilisés n'y figureront donc pas. Ce dispositif a été présenté (et voté) sous la forme d'un amendement du gouvernement au projet de loi sur la consommation actuellement examiné en commission à l'Assemblée nationale.

L'idée d'un « fichier positif » avait été remise sur les rails fin 2012 par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, mais ne figurait pas dans la version du projet de loi présentée début mai en Conseil des ministres, en raison de problèmes juridiques apparus au moment de son examen par le Conseil d'Etat. Les ministres de l'Economie Pierre Moscovici et de la Consommation Benoît Hamon avaient cependant prévenu qu'ils en reprendraient le principe sous forme d'amendements.

Un fichier au coût estimé entre 10 et 15 millions d'euros

Le registre du crédit sera placé sous la responsabilité de la Banque de France. Le coût de sa mise en place est estimé entre 10 et 15 millions d'euros mais les coûts de fonctionnement seront pris en charge par les banques. Qui ne manqueront pas de les répercuter sur leurs clients, ont souligné des députés de tous bords.

Ce fichier, hors crédits immobiliers, ne devrait concerner qu'une dizaine de millions de personnes (au lieu de 25 millions ayant, au total, contractés des crédits). Damien Abad (UMP) a voté contre la mesure jugeant que « la réduction du champ d'application de ce registre en limitait grandement l'efficacité ».