Selon un sondage réalisé par l’assureur MetLife auprès de courtiers spécialisés, la loi Lagarde n’a pas permis d’augmenter substantiellement le nombre de délégations d’assurance emprunteur. Un échec qui pourrait être corrigé, selon l’assureur, par la future loi bancaire, actuellement en discussions.

Parmi les sujets abordés dans son volet « protection des consommateurs », le projet de loi de séparation et de régulation des activités bancaires, qui doit revenir fin mai en seconde lecture à l’Assemblée nationale, veut faciliter l’accès pour les emprunteurs à la délégation d’assurance emprunteur, c’est-a-dire à la possibilité de contracter son assurance de prêt hors de la banque qui prête l’argent.

Cette démarche ne sera pas superflue, si l’on suit les résultats d’un sondage effectué par l’assureur MetLife auprès de 1.192 courtiers spécialisés en assurance. Les trois quarts de ces professionnels, en effet, estiment que la loi Lagarde de juillet 2010, qui voulait faciliter la déliaison entre crédit immobilier et assurance de prêt, ne leur a pas permis d’augmenter le nombre de délégations.

Une communication insuffisante

Comment expliquer ce demi-échec d'une des mesures phare de la loi sur le crédit de l’ex-ministre de l’Economie ? Principalement par un déficit de communication, selon MetLife. « Nous constatons qu’une grande majorité des emprunteurs ignore l’existence du dispositif de délégation d’assurance », explique son PDG, Joël Farré, « notamment dans le cas de risques aggravés de santé, d’âges ou de capitaux élevés, de professions et sports à risques. »

MetLife estime par contre que les mesures contenues dans le projet de loi bancaire - affichage du taux annuel effectif de l’assurance dans les supports de communication ; interdiction des frais de délégation - sont de nature à corriger ce défaut : « [MetLife] se réjouit [de ces] mesures (….), qui permettront d’améliorer les conditions de concurrence et la communication auprès des clients. »