Quelque 95% des salariés de LaSer Cofinoga à Mérignac (Gironde) sont en grève lundi pour dénoncer l'absence de propositions de reclassement pour les 433 postes supprimés et ont reconduit leur mouvement lors d'une assemblée générale.

« Nous avons bloqué les accès des parkings dès 6 heures du matin tout en laissant la possibilité aux salariés d'aller embaucher à pied », a indiqué au nom de l'intersyndicale Jean-Luc Gayon (CGT).

Dans la matinée, une délégation de l'intersyndicale a rencontré le chef d'établissement et la direction des ressources humaines du site, a indiqué M. Gayon, s'exprimant au nom de l'intersyndicale CFDT-CFTC-SNB-CGT-FO-UNSA et CGT. « Ils nous ont dit qu'ils prennent en compte nos demandes mais qu'il leur faut du temps pour apporter des réponses », a affirmé le représentant syndical. A l'issue de cette rencontre, les salariés ont reconduit le mouvement lors d'un vote en assemblée générale. Selon M. Gayon, le mouvement a été suivi par 50% des 135 salariés d'un deuxième site, à Jurançon (Pyrénées-Atlantiques). Sollicitée, la direction de LaSer Cofinoga n'avait pas communiqué son estimation du taux de participation à la grève à Mérignac et Jurançon.

Demande de commission d'enquête parlementaire

Parallèlement, le député MoDem Jean Lassalle a annoncé lundi qu'il a récemment déposé une demande de commission d'enquête à l'Assemblée nationale « sur les causes réelles des 433 suppressions d'emplois annoncées dans l'entreprise Cofinoga ».

Depuis l'annonce fin janvier de la suppression de ces postes il n'y a eu aucune avancée de la part de la direction, selon un communiqué de l'intersyndicale qui rappelle que ses « revendications reposent sur un préalable : aucun licenciement sec, l'ouverture de postes de reclassement en tenant compte du bassin de vie des salariés et la réindustrialisation du site de Mérignac (Gironde) ». La direction de LaSer Cofinoga, détenu à parts égales par BNP Paribas et Les Galeries Lafayette, avait expliqué que sa décision était la conséquence d'« une situation de crise économique sans précédent » et d'« évolutions législatives » défavorables au crédit à la consommation.