Le Crédit Foncier, filiale de crédit immobilier de BPCE, a mis un terme, hier, à la période de souscription de l’emprunt obligataire public lancé le 13 janvier dernier. Elle communiquera le 23 février prochain le montant des obligations émises, qui dépassera les 400 millions d’euros.

« Nous renouons avec une tradition ancienne », avait expliqué Bruno Deletré, le patron du Crédit Foncier, lors de la conférence de presse de lancement de la souscription. En effet, les émissions obligataires ouvertes au public, fréquentes dans les années 1990, sont devenues très rares depuis une dizaine d’années. La dernière initiative du genre du Crédit Foncier, remontait ainsi à 2002.

Cette fois, la banque a pu s’appuyer sur internet pour distribuer ses obligations. Elle a ouvert un site dédié à l’opération, qui permet aux épargnants de souscrire directement. Elle a également prévu un budget communication de plus de 3 millions d’euros pour promouvoir son offre, notamment à la télévision.

« Effet d’aubaine »

Le Crédit Foncier attendra désormais le 23 février prochain pour communiquer le montant total des obligations émises. Mais une chose est déjà certaine : la souscription a dépassé d’assez loin les espoirs de la banque, qui situait au départ à 100 millions d’euros le seuil de réussite de l’opération.

Jeudi dernier, un porte-parole de la banque a en effet annoncé que la somme de 400 millions d’euros avait été atteinte. « Il y a un effet d'aubaine », a-t-il expliqué à l’AFP. « Quand on regarde les taux de rémunération des produits d'épargne actuels, je pense que les gens veulent bénéficier du rendement de ce produit ». Le taux de rendement annuel fixe proposé par le Crédit Foncier est en effet de 4,25%, hors frais et fiscalité, avec une durée de maturité de 6 ans et une souscription minimum de 100 euros.

Le Crédit Foncier, engagé depuis novembre 2011 dans un plan drastique de réduction de coûts après avoir été renfloué par BPCE à hauteur de 1,5 milliard d’euros, devrait lancer dans les prochains mois de nouvelles souscriptions publiques, avec l’objectif annoncé d’atteindre un total d’un milliard d’euros.