Le mise en place de la loi Lagarde sur le crédit à la consommation a eu des impacts mesurables sur la durée et les taux d'intérêt des crédits renouvelables, selon une étude du cabinet Athling publiée jeudi.

« La durée moyenne de remboursement passe de 78 à 31 mois » pour un crédit renouvelable de 3.000 euros, a constaté ce cabinet, qui a comparé des données collectées auprès de 15 établissements de crédit en 2008 et de 13 établissements en octobre 2011. La loi Lagarde, votée en juin 2010, a rendu obligatoire l'amortissement minimum du capital dû pour ce type d'emprunt, garantissant un rythme de remboursement de 36 mois au maximum pour un crédit allant jusqu'à 3.000 euros.

En réduisant la durée du crédit, le coût moyen (intérêts payés) pour le consommateur a été divisé par 2,5 entre 2008 et 2011, affirme Athling. « Il représentait 1.501 euros en moyenne en 2008 contre 611 euros en moyenne en octobre 2011 », explique-t-il dans un communiqué. Le raccourcissement de la durée du crédit n'est pas le seul facteur explicatif : la plus forte concurrence sur ce produit financier a conduit à une baisse des taux pratiqués, passés de 18,8% en moyenne en 2008 à 15,6% en moyenne en octobre 2011.

Dans le même temps, l'offre de prêt personnel (amortissable et non affecté) s'est adaptée pour couvrir davantage un pan de crédit qu'il occupait jusqu'ici peu, à savoir les prêts de 3.000 à 10.000 euros, souligne Pierre Blanc, associé du cabinet. Le prêt personnel « s'ouvre progressivement sur des montants élevés (plus de 21.500 euros) et sur des durées longues (plus de 72 mois) », indique également Athling.

Le cabinet, spécialiste des services financiers, a rédigé un rapport sur le crédit renouvelable utilisé lors de l'examen par les parlementaires de la loi Lagarde avant de créer un observatoire indépendant pour évaluer la mise en oeuvre de cette réforme.