Le courtier en crédits s’est intéressé aux effets de la réforme de l’assurance-emprunteur, un an après sa mise en place. Si les chiffres ne sont pas encore très spectaculaires, Meilleurtaux constate que le recours à la délégation d’assurance tend à se démocratiser.

Le 1er juillet 2010, la loi portant réforme du crédit à la consommation, dite « Loi Lagarde », était promulguée. Au sein de ce vaste ensemble législatif, une mesure, entrée en vigueur il y a un an jour pour jour, avait pour objectif de « décadenasser » le marché de l’assurance sur les prêts immobiliers, largement contrôlé par les assurances groupe des banques, en facilitant le recours à la délégation d’assurance, c’est-à-dire à des contrats individuels proposés par d’autres intervenants.

Un an plus tard, le texte a-t-il changé la donne ? Oui, s’il l’on en croit Meilleurtaux. Le courtier en ligne constate une évolution, depuis la mise en place de la loi, de l'offre des banques et des assureurs individuels. Les premières ont commencé à introduire des tarifs différenciés, en fonction de l'âge. Les secondes offrent des garanties élargies, pour mieux répondre aux exigences des banques, et des tarifs en baisse. Dans les deux cas, l'emprunteur en profite.

Résultat : selon Meilleurtaux, 39% de ses clients ont opté au premier semestre 2011 pour un contrat individuel, contre 31% sur la même période en 2010. Une progression de 26%, dans laquelle meilleurtaux.com voit le signe d’une démocratisation du recours à la délégation d’assurance.

Il faut dire qu'il y trouve aussi son intérêt. Avec la réforme, les courtiers en crédits sont en effet bien placés pour devenir également courtiers en assurance emprunteur, en promettant à leurs clients de mettre en concurrence les différentes solutions existantes, et donc de faire des économies.