Le syndicat SNB/CFE-CGC a affirmé mardi douter de "la volonté réelle de mettre en place un véritable fichier positif en France" qui recenserait l'ensemble des crédits souscrits par des particuliers, dans le but de prévenir les cas de surendettement.

Dans un communiqué, le SNB/CFE-CGC constate que « si la réforme du crédit à la consommation est bien entrée en vigueur au 1er mai 2011 comme prévu, la commission chargée de travailler à l'édification de ce fichier positif n'a toujours pas rendu ses conclusions, dont la publication était programmée pour le 2 juillet ».

La Fédération française des associations Crésus (aide aux ménages surendettés), notamment, appelle de ses vœux la création d'un registre national des crédits aux particuliers, qui contiendrait toutes les données, négatives ou positives, de personnes ayant déjà bénéficié d'un prêt. Actuellement, la Banque de France ne répertorie en effet que les incidents de paiement et les interdictions bancaires. Quelque 783.000 ménages étaient en situation de surendettement en France en 2010.

« Dernière étape de la loi Lagarde »

Le SNB/CFE-CGC considère également que ce fichier, qui existe en Allemagne, Italie, Espagne et Belgique, constitue « la dernière étape, tout à fait indispensable, de la réforme du crédit en France ». Certaines banques y sont, par contre, opposées.

De son côté, Christine Lagarde, alors ministre de l'Economie, avait refusé en avril 2010 la création d'un tel fichier. Mais dans la foulée du vote de la loi réformant le crédit à la consommation, elle avait créé un comité de préfiguration du registre national des crédits aux particuliers, chargé d'une réflexion sur le sujet.