Lancé en 2018, le programme de cashback de la Société Générale, accessible à l'ensemble des porteurs de cartes, s'enrichit de nouveaux partenariats. Pour la première fois, il intègre des commerces physiques, comme Conforama ou Sixt, avec des remboursements allant jusqu'à 12%.

Récupérer, directement sur son compte bancaire, une fraction (5% en moyenne) des dépenses payées par carte bancaire dans certaines enseignes partenaires : c'est le principe du « cashback ». Ce type de programme de fidélité, qui fait partie du quotidien dans certains pays - aux Etats-Unis par exemple - est encore assez confidentiel en France. Mais c'est en passe de changer : les annonces dans le domaine se sont en effet multipliées ces derniers temps, notamment du côté des néobanques (N26, Max, etc.).

La Société Générale ne part pas de zéro dans le domaine. Lancé en 2015 sous la marque « Grande Avenue », son programme de cashback est même ouvert depuis avril 2018 à l'ensemble de ses clients porteurs de cartes. Il se limitait toutefois au commerce en ligne : impossible d'en profiter dans les boutiques « en dur ».

Ce n'est plus le cas. SG a en effet annoncé aujourd'hui l'extension de son programme (rebaptisé tout simplement « Le Cashback Société Générale ») aux paiements en magasin et « in-app », sur les applications mobiles des commerçants partenaires. Pour l'occasion, elle a dévoilé des partenariats avec le loueur de voitures Sixt (12% du prix remboursés), la marque de chaussures André (10%) ou encore la grande surface d'ameublement Conforama (6%). C'est la plateforme CDLK, pionnière du cashback carte bancaire en France, qui lui fournit son savoir-faire dans le domaine, dans le cadre d'un partenariat.

Pas d'usage des données personnelles

Le programme est accessible gratuitement et sans engagement à tous les clients de la Société Générale. La banque a choisi, en effet, de ne pas faire de différences selon le type de carte : les offres sont les mêmes, que vous possédiez une carte classique ou haut de gamme. Pour y accéder, les clients n'ont qu'à s'inscrire sur le site web ou l'application mobile de la banque. Contrairement à certains programmes, qui s'appuient sur l'analyse des relevés de compte des clients pour personnaliser les offres, la Société Générale s'engage à ne pas exploiter ces données personnelles, encore moins à les vendre à ses partenaires. En contrepartie de leur participation au programme, ces derniers se contentent de bénéficier du surcroît de visibilité offert par la Société Générale.

Les remboursements obtenus s'accumulent dans une cagnotte, visible dans l'interface de consultation de compte. Dès qu'elle atteint 20 euros, le client peut demander à ce que l'argent soit crédité sur son compte. Mais les sommes récupérées peuvent être beaucoup plus substantielles. « En moyenne, les utilisateurs pourraient toucher 100 euros par an, et bien plus pour les plus assidus », assure Stéphanie Vuillemin, responsable de l'offre et des services aux particuliers.

Enrichir la carte bancaire

L'extension du programme de cashback s'intègre dans une stratégie plus générale de la Société Générale : celle d'enrichir les services associés à la carte bancaire. « Nous voulons montrer à nos clients que les cartes de la Société Générale sont certes payantes, mais qu'elles ont aussi de la valeur et qu'elles peuvent leur rapporter », argumente Stéphanie Vuillemin.

Outre le cashback, la Société Générale permet à ses clients de personnaliser leur carte bancaire selon leurs goûts : les amateurs de jeux vidéo peuvent par exemple commander une carte aux couleurs de League of Legends, moyennant 12 euros supplémentaires par an. La banque travaille également à sécuriser leurs paiements, grâce notamment à la carte à cryptogramme dynamique, lancée fin 2016 et qui rencontre un succès certain, malgré un surcoût annuel de 12 euros par an également.