Le compte de paiement C-zam, lancé en avril 2018, ne semble pas trouver son public. Son propriétaire, le groupe Carrefour, chercherait à le vendre, jusqu'ici sans succès.

Un accident industriel : c'est bien ce qui semble se profiler pour le compte de paiement C-Zam. Son propriétaire, le groupe de grande distribution Carrefour, chercherait en effet à le « vendre au plus offrant », annonce BFM Business, de source syndicale mais sans confirmation de Carrefour. Mais « pour l'heure, aucune banque traditionnelle ne semble intéressée ».

Lancé en grandes pompes en avril 2018, C-zam était la réponse de Carrefour au succès d'un autre compte de paiement, Nickel. Même concept : un coffret contenant une carte bancaire disponible immédiatement, reliée à un vrai compte bancaire avec IBAN. Même mode de distribution : le coffret était vendu dans 3 000 points de vente du réseau Carrefour, notamment dans ses supérettes, là où Nickel est disponible en bureau de tabac. C-zam avait même l'avantage du prix : 17 euros la première année, puis 12 euros les suivantes, contre 20 euros par an pour Nickel.

Il n'a pourtant jamais réussi à reproduire le succès de Nickel. Un an après son lancement, en avril 2018, il revendiquait 120 000 clients. Un score correct, obtenu malgré quelques difficultés opérationnelles, notamment dans le traitement des virements. Mais il n'a finalement jamais réussi à décoller. « Plus de deux ans après son lancement, C-Zam peine encore à atteindre les 150.000 clients », note BFM Business. En février dernier, Carrefour avait bien tenté de relancer la machine, en mettant en place un système de primes aléatoires pour les nouveaux clients. Visiblement sans succès.

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