La nouvelle version de l’application mobile de La Banque Postale s’enrichit de nouvelles fonctions, permettant de paramétrer, en temps réel, l’usage de sa carte bancaire.

Adapter les plafonds de paiements et de retraits de sa carte bancaire à ses besoins réels ; bloquer temporairement son usage si on l’a égarée ; faire opposition sur le champ si elle a été volée ; activer et désactiver en temps réel les paiements sans contact, en ligne ou à l’étranger ; rééditer son code confidentiel à la demande. Toutes ses fonctionnalités dernier cri seront disponibles à compter du 1er avril, pour les 8 millions de clients détenteurs d'un carte bancaire Visa à La Banque Postale, selon une information du Parisien.

La filiale bancaire de La Poste profite en effet d’une mise à jour de son application mobile, qui a nécessité deux ans de travail, pour faire rentrer ses cartes bancaires dans le 21e siècle, en autorisant ses clients à piloter, en temps réel, les usages qu’ils en font.

LBP prend de l’avance

Arrivé sur le marché français par l’intermédiaire des néobanques, comme N26 et Revolut, ce pilotage en temps réel de la carte bancaire est en train de devenir un standard du marché. La Banque Postale, en effet, ne fait que rattraper son retard en la matière. Outre les banques numériques - ING, Boursorama Banque, N26, Revolut, etc. -, des enseignes traditionnelles proposent déjà ce type de fonctionnalités. C’est le cas, notamment, du Crédit Agricole et de la Caisse d’Epargne, qui autorisent la modification immédiate des plafonds de carte, ou l’activation/désactivation des paiements sans contact et en ligne.

Dernière arrivée, La Banque Postale en profite toutefois pour prendre un peu d’avance. A l’exception de Revolut en effet, aucune application bancaire ne propose autant de paramètres de personnalisation. LBP est notamment la seule à permettre à ses clients de choisir les zones géographiques où leur carte peut être utilisée.

Des risques de blocages

La question se pose toutefois de l’intérêt réel des clients pour ce type de fonctionnalités. Côté plus, elles permettent de sécuriser sa carte : je peux par exemple interdire les paiements en ligne si je ne suis pas amateur d’e-commerce, ou les paiements à l’étranger hors période de voyages.

Côté moins, elles peuvent entraîner des blocages et donc de l’angoisse si elles sont mal paramétrées par leurs usagers. « Payer par carte doit rester simple et ne pas nécessiter trop d’analyse ou d’implication de la part du client », estime ainsi un professionnel de la monétique, qui craint que ces fonctionnalités ne créent au contraire des « situations anxiogènes ».