La carte bancaire s’impose de plus en plus comme le moyen de paiement le plus pratique et le plus sûr pour payer en voyage, en Europe ou même plus loin. Il y a toutefois quelques questions à se poser avant de partir, pour éviter les mauvaises surprises.

Fini le temps des traveller’s cheques ! Avec le déploiement des grands réseaux internationaux (Visa, MasterCard, etc.) aux quatre coins du monde, la carte bancaire s’est en effet imposée comme le moyen de paiement le plus pratique et le plus sûr pour voyager. Dans les 19 pays de la zone euro (Espagne, Italie, Allemagne, etc…), où les paiements et les retraits se font aux mêmes conditions qu'en France, mais aussi hors de cette zone - en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, en Australie, par exemple - malgré les frais supplémentaires facturés par les banques.

Les vacances approchent, vous prévoyez de voyager hors de France cet été et de payer par carte ? Voici 5 questions que vous devriez vous poser avant de partir, pour limiter les risques et les frais.

Faut-il que je prévienne ma banque ?

Oui, si vous partez pour une destination lointaine et/ou exotique. De plus en plus souvent, les systèmes de surveillance des banques prennent en compte la localisation d’un paiement ou d’un retrait par carte, afin de détecter les opérations inhabituelles (un achat dans une autre devise par exemple) ou incohérentes (deux paiements rapprochés dans le temps dans deux lieux éloignés). L’objectif est évidemment de lutter contre la fraude, avec un certain succès d’ailleurs : en 2016, son montant total s’est inscrit en baisse, pour la première fois depuis 2004.

Pour éviter que votre banque ne bloque un retrait ou un paiement qu’elle juge douteux, mieux vaut l’avertir de votre départ. A noter qu’en cas d’oubli, certaines enseignes ont pris l’habitude de vous signaler l’opération semblant inhabituelle, par un SMS par exemple, afin de s’assurer que vous en êtes bien à l’origine.

Mes achats et retraits par carte sont-ils plafonnés ?

Oui. Les voyages donnent souvent lieu à de grosses dépenses, pour louer une voiture, une chambre d'hôtel ou se faire plaisir dans les boutiques. N'oubliez pas toutefois que, comme en France, vos paiements et retraits par carte à l'étranger sont soumis à des plafonds, qui varient selon la gamme de votre carte bancaire.

Il faut donc veiller à suffisamment approvisionner votre compte, mais aussi à vérifier ces plafonds et le cas échéant, à demander une augmentation temporaire à votre banque. Certaines enseignes, notamment les banques en ligne, ont d’ailleurs automatisé cette opération, qui peut désormais être réalisée en temps réel, en ligne ou depuis leur application mobile.

Faut-il emporter une carte bancaire dédiée au voyage ?

Pourquoi pas. Les frais facturés par les grandes banques sur les opérations en devises ont donné des idées à certaines néobanques, qui ont entrepris de casser les prix. Ainsi, la plupart de ces nouveaux comptes de paiement - Nickel, C-zam, N26, Revolut, pour citer les plus connus - ne prélèvent pas, ou peu, de commissions sur les paiements, les limitent aussi sur les retraits et appliquent des taux de change plutôt avantageux. L’économie réalisée peut rapidement se chiffrer en dizaines d’euros, voire plus.

Autre point fort, ces comptes, qui n’autorisent pas de découvert, permettent de cantonner précisément la somme prévue pour le voyage et facilitent la gestion de son budget. Enfin, elles permettent d’éviter d’utiliser sa carte principale et limitent donc les risques d’usurpation de vos coordonnées. Ce confort, toutefois, a un coût : 20 euros annuels pour le Compte Nickel, 5 euros à l’ouverture puis un euro par mois chez C-zam, 6 euros pour l’envoi de la carte chez Revolut...

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Est-il préférable d’emporter plusieurs cartes ?

Pourquoi pas. Tout dépend de la gamme de la carte liée à votre compte principal. Si vous possédez une carte premium (Gold, Premier et au-dessus), vous devriez pouvoir parer à toute éventualité, grâce à ses plafonds plus élevés et ses assurances complémentaires. Avec une carte de débit classique, pensez notamment à vérifier vos plafonds. A noter que certains services nécessitant des dépôts de garantie, les loueurs de voitures en particulier, refusent les cartes prépayées et parfois même les cartes à débit immédiat.

Dans tous les cas, évitez de voyager avec pour seul moyen de paiement une carte d’entrée de gamme à contrôle de débit, ou une carte de néobanque.

Ai-je intérêt à retirer ou payer en euros plutôt qu'en devise locale si on me le propose ?

Non. Sur le papier, cela peut paraître une bonne affaire : lors d’un retrait ou d’un achat, on vous proposera parfois, non pas d’être débité dans la devise locale mais en euros. Avec pour conséquence d’échapper aux frais facturés par votre banque.

Dans les faits, pourtant, cela sera rarement avantageux. Les banques et les commerçants qui proposent cette option ont en effet une idée derrière la tête : elles alourdissent généralement le taux de change pratiqué en y ajoutant une forte commission, et rendent au final l’opération plus coûteuse.

A consulter : nos relevés tarifaires pour les achats par carte à l'étranger et les retraits hors zone euro