Selon une analyse de Check Point Software Technologies Ltd, fournisseur de solutions de sécurité informatique, en 2013 la fraude à la carte bancaire représente 544 millions d’euros de perte en France. Loin derrière les Etats-Unis, qui enregistrent une perte de 5 milliards de dollars sur la même période.

1,7 milliard d’euros. C’est ce que représente, en 2013, la fraude à la carte bancaire en Europe, due aux vols des données présentes sur ces cartes, selon le rapport de Check Point Software Technologies Ltd (1). La France se positionne au 2e rang, avec 544 millions d’euros de perte, derrière le Royaume-Uni (674 millions). Toutefois, l’étude souligne que « la France enregistre une des plus faibles progressions du taux de vol parmi tous les pays d’Europe ». Par exemple, en Russie, le montant de la fraude a bondi de 28% en un an, pour atteindre 131 millions d’euros.

Selon les experts Check Point, la menace la plus importante pour la sécurité des cartes bancaires se concentre dans les terminaux de paiement. « En exploitant des vulnérabilités logicielles et en utilisant des logiciels malveillants, les pirates sont en mesure d’utiliser des accès à distance pour dérober des données lues par les terminaux durant les transactions », rapporte l’analyse. Cette menace est particulièrement vraie aux Etats-Unis, le pays étant très vulnérable « en raison des systèmes de paiement obsolètes qui y sont utilisés ». En effet, 30% des attaques de logiciels malveillants menées contre des terminaux de paiement se déroulent aux Etats-Unis, suivis de très loin par les Philippines (6%). La France, elle, ne subit que 3% de ces attaques.

Par ailleurs, les experts assurent que « les systèmes de sécurité des cartes bancaires à puce sont d’une importance secondaire contre les attaques de logiciels malveillants ». En effet, les pirates « peuvent utiliser partout dans le monde les numéros de cartes bancaires dérobés aux Etats-Unis ». Et même si les cartes européennes sont équipées de technologies de sécurité plus avancées, comme les puces et les codes PIN, elles peuvent être facilement utilisées outre-Atlantique, « où la protection est uniquement limitée à la bande magnétique ».

(1) Analyse des experts de Check Point Software Technologies Ltd basée sur des données fournies par Euromonitor International, Nielsen Research, Fico et The Washington Post.