La privatisation de la Française des Jeux est lancée. Les particuliers peuvent réserver des actions jusqu’au 19 novembre. La fourchette de prix fixée par l’Etat pour l’action FDJ est de 16,50 à 19,90 euros, mais il faut miser plusieurs centaines d'euros pour devenir actionnaire…

16,17 à 19,50 € pour les particuliers

Bercy avait promis d’emblée une décote de 2% sur le prix de l’action FDJ pour les particuliers. L’« offre à prix ouvert » destinée aux particuliers se fait donc sur une fourchette de 16,17 à 19,50 euros après application de cette ristourne.

200 € minimum

« Les demandes devront porter sur un montant minimum de 200 euros et être un multiple de 100 euros » : l’arrêté publié au Journal officiel du 7 novembre 2019 fixe le cadre de cette « offre à prix ouvert auprès du public », un cadre détaillé en parallèle dans la note d’opération (l’équivalent d’un « prospectus ») publiée par la FDJ et l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Plus concrètement, pour acheter des actions FDJ, il faudra nécessairement dépenser 200 euros, minimum. Donc acquérir au moins une dizaine d’actions. Et les commandes ne pourront porter que sur des montants « ronds » : 200, 300, 400, 500, 1 000, 2 300, 4 500 euros, etc.

1 action gratuite pour 10, jusqu’à 5 000 €

Les ordres de réservation d’actions jusqu’à 5 000 euros, de la part des particuliers, sont prioritaires. On parle d'« ordre A ». En clair : si vous commandez 5 000 euros d’actions FDJ, vous êtes assuré d’être servi, sauf succès démesuré de cette phase de réservation. Par ailleurs, l’offre d’une action gratuite pour dix achetées ne concerne que ces ordres prioritaires, dans la limite des 5 000 premiers euros d'actions achetées. Au-delà, il n’y a plus d’actions gratuites.

Les actions gratuites, ou « complémentaires », ne seront attribuées qu’à l’issue d’une période de 18 mois, à condition, donc, d’avoir conservé la mise initiale pendant cette période. Cette attribution gratuite ne concerne pas les actions directement achetées en bourse, à partir du 21 novembre.

Un PEA ou un compte-titres auprès d’une banque ou d’un courtier

Pour loger des actions FDJ, il faut nécessairement détenir un Plan d’épargne en actions (PEA) ou un compte-titres. Ce plan peut être détenu dans n’importe quelle banque de détail en France, ou chez un courtier en ligne. Sur son site dédié à l’ouverture en bourse, la FDJ liste des intermédiaires financiers en ligne partenaires de l’opération : Boursorama, Fortuneo, Bourse Direct et EasyBourse. A savoir : les particuliers ne peuvent passer qu’un seul « ordre A » chez un seul intermédiaire financier.

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19 novembre, dernier délai pour la réservation

L’« offre à prix ouvert », qui débute ce 7 novembre au matin, sera close à 17h ou 19h (selon les établissements) le 19 novembre dans les banques de détail. Un délai supplémentaire est accordé aux particuliers passant un ordre par téléphone, dans une banque sur internet ou auprès d’un courtier en ligne : 20h, heure de Paris.

Un prix définitif fixé le 20 novembre par arrêté

L’Etat n'a pour l'heure dévoilé qu'une fourchette de prix, de 16,17 à 19,50 euros pour les particuliers. Si tout se passe comme prévu, le prix définitif sera fixé, dans cette fourchette, le 20 novembre, après clôture du « placement global ». Ce prix sera officialisé dans un arrêté du ministre de l’Economie et des Finances. La première cotation de la FDJ, sur Euronext Paris, interviendra le 21 novembre.

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Un investissement risqué, par définition

L’Etat étant en position de vendeur, pour cette opération, le gouvernement a tout intérêt à inciter le grand public à souscrire. Il faut toutefois rappeler le b.a.-ba de l’investissement en bourse : les pertes sont envisageables, malgré la promesse d’importants dividendes de la part de la FDJ, puisque le cours de l’action peut chuter. Le courtier ou banquier qui valide une réservation d’actions doit s’assurer que vous êtes conscient des risques. Enfin, tout investissement en bourse nécessite de diversifier ses avoirs. Si possible sur plusieurs types d’actions, a minima sur plusieurs placements. En bref : ne misez pas toutes vos économies sur les titres FDJ !