Plus jeune, plus connecté, plus engagé, plus fidèle : le portrait robot de l’actionnaire individuel français a légèrement évolué depuis deux ans, selon la dernière édition en date de l’agence Havas Paris sur le sujet.

Des plus de 65 ans moins nombreux (38% en 2014, 32% aujourd’hui), des moins de 35 ans plus nombreux (passés de 11% à 13%) : l’actionnaire individuel français a rajeuni deux ans, même s’il reste plus âgé que la moyenne de la population, selon l’étude « Actionnaires individuels français, cassons les idées reçues » (1). L’entrée dans l’actionnariat est ainsi plus précoce : 37% des boursicoteurs actuels ont commencé à investir avant 30 ans, contre 28% il y a deux ans. En moyenne, l’âge d’entrée en bourse se situe à 33,6 ans.

Une chose toutefois ne change pas : 72% des actionnaires individuels sont des hommes, plutôt franciliens, diplômés du supérieur et gagnant mieux leur vie que la moyenne des Français.

Des actionnaires très connectés

Cause ou conséquence ? Ce rajeunissement s’accompagne d’une « digitalisation » des usages. 79% des boursicoteurs, généralement très bien équipés en outils numériques (en tablettes notamment), utilisent internet pour passer des ordres, contre 67% en 2014. Deux sur trois utilisent les réseaux sociaux, notamment Linkedin. La généralisation du vote numérique leur permet également de participer plus fréquemment aux assemblées générales des entreprises dont ils détiennent des titres : c’est le cas de 40% d’entre eux, contre 35% il y a deux ans.

Enfin, l’actionnaire individuel 2016 est plus fidèle. 55% d’entre eux conservent leurs titres plus de 5 ans, contre 44% en 2014. 79% déclarent vouloir investir sur le long terme. Ils sont, il faut dire, plus confiants que la moyenne des Français dans le destin des grandes entreprises françaises (64%, contre 44%) comme celui des banques (42% contre 29%).

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Les 5 familles de l’actionnariat français

A partir des résultats de l’étude, Havas tente une typologie de l’actionnariat français. La principale cohorte, qui concerne 29% des boursicoteurs, est celle des actionnaires patrimoniaux. Ils cherchent à constituer un capital à transmettre. 27% des sondés sont des actionnaires de circonstance, peu intéressés par la vie des entreprises mais en quête de rendement pour leur épargne, notamment en vue de la retraite.

Le troisième groupe (19%) est l’actionnaire nouvelle génération, qui détient peu de lignes et cherche une rentabilité rapide. Vient ensuite l’actionnaire amer (13%), très prudent et qui regrette son choix d’avoir investi en actions. Il y a enfin l’actionnaire financier (12%), très engagé, très investi, très dynamique dans sa gestion et en quête d’une rentabilité rapide.

(1) Etude Havas Paris – OpinionWay, réalisée auprès de 871 actionnaires individuels issus d’un échantillon national représentatif des Français âgés de 18 ans et plus, interrogé en ligne du 9 au 21 mars 2016.