Demain 1er février, le taux du Livret A et du Livret de développement durable (LDD) passera de 2,25% à 1,75% net. Comment vont réagir les Français ? Le baromètre Viavoice - BPCE des projets des Français fournit quelques éléments de réponses.

En 2012, le Livret A et le LDD ont connu une collecte historique de plus de 49 milliards d’euros. Mais 2013 s’annonce plus difficile. Le 1er février, le taux des deux livrets d’épargne réglementée, 2,25% actuellement, va en effet être ramené à 1,75%, conséquence du ralentissement de l’inflation ces derniers mois. Comment vont réagir les Français à cette baisse ? Vont-ils réorienter leur épargne vers des supports aux perspectives de rendement supérieures, comme la bourse ou l’assurance-vie ?

Rien n’est moins sûr, si l’on en croit l’édition de janvier du baromètre Viavoice - BPCE des projets des Français, qui prédit des transferts limités. « 50% des Français déclarent vouloir conserver leur épargne sur leur Livret A ou leur Livret de développement durable, malgré la baisse de leur taux (…) », explique-t-on dans un communiqué publié sur le site internet de BPCE. « (…) Le Livret A et plus largement les livrets réglementés demeurent les placements privilégiés par les Français, combinant deux avantages essentiels dans le contexte actuel : l’exonération d’impôts et de charges sociales, alors que les prélèvements obligatoires sont orientés à la hausse depuis plusieurs années (…), [et] l’absence de risque (…) ».

Un réflexe d’épargne

Seuls certains publics spécifiques pourraient être tentés par d’autres placements, « notamment les 25–34 ans (jeunes actifs) ou les catégories aisées (cadres, professions libérales, professions intermédiaires), ces dernières disposant potentiellement de portefeuilles plus diversifiés que la moyenne des Français, ce qui facilite les transferts ».

Le Livret A et le LDD pourraient d’autant mieux maintenir leur encours en 2013 que les Français ont l’intention de continuer à économiser, malgré les difficultés économiques : « 11% (+1) des Français envisagent (…) de mettre plus d’argent de côté que ces derniers mois, et 36% (+1) autant d’argent de côté », détaille le baromètre. « Ils ne sont à l’inverse plus que 24% (–3) à déclarer ne pas épargner. »