A l’occasion de l’ouverture prochaine de la convention annuelle Patrimonia, une enquête publiée ce mardi (1) prend le pouls des professionnels de la gestion de patrimoine.

Petite surprise : malgré la crise, les CIF (pour Conseillers en investissements financiers), dans leur majorité, ne semblent pas craindre particulièrement pour leur activité, ni pour la santé financière de leurs clients. Un tiers des professionnels du secteur anticipent une bonne année, un autre tiers une année neutre.

Certains considèrent même que l’environnement actuel est source d’opportunités. Le durcissement de la fiscalité du patrimoine, qui va intervenir dans le cadre de la loi de finances pour 2013, et la volatilité des marchés financiers sont en effet de nature à générer chez leur clientèle une demande accrue d’expertise financière, qui ne sera pas entièrement satisfaite par les réseaux bancaires.

Assurance-vie et immobilier privilégiés

Les CIF, explique également l’étude, s’attendent à ce que leur clients soient « plus méfiants, plus prudents et plus conservateurs que d’habitude » dans les mois à venir. Leur challenge, dans ce contexte, « réside dans [leur] capacité à (…) répondre [à ces] attentes (…) tout en proposant des solutions (…) qui délivrent un rendement suffisant pour compenser l’inflation à moyen-terme ».

Pas de révolution pour autant, ils comptent toujours s’appuyer sur les classiques. L’assurance-vie en unités de compte (21,1%) arrive ainsi en tête des outils de gestion plébiscités, devant l’assurance-vie en euros (16,4%), la pierre papier (SCPI notamment, 19,2%) et l’investissement locatif (17,7%). Le reste des CIF, un quart du panel environ, entend privilégier les OPCVM.

(1) Enquête réalisée par Morningstar à l’occasion de la convention professionnelle Patrimonia, du 21 août au 21 septembre 2012, auprès d’un panel de 400 CIF représentatif du secteur en France.