La ministre de l'Economie Christine Lagarde a affirmé mercredi que l'affaire Goldman Sachs n'avait pas de retombées ni d'implications en France à première vue, mais que l'Autorité des Marchés Financiers, qui étudie la situation, rendrait un bilan plus détaillé fin avril.

"A première analyse, ce que m'a indiqué le président de l'AMF, Jean-Pierre Jouyet, c'est qu'il n'y avait pas de contrepartie ou partie française" impliquée ou touchée par cette affaire, a déclaré la ministre lors d'une conférence de presse mercredi matin, ajoutant toutefois que "cela mérite examen (...) C'est donc à la fin du mois d'avril que l'AMF indiquera précisément" quelle est la situation en France.

La ministre a précisé qu'elle avait sollicité l'AMF pour "examiner précisément si quelque contrepartie ou partie que ce soit pourrait être concernée ou avoir subi un préjudice en raison des activités couvertes par l'assignation de la SEC".

Le gendarme de la Bourse américaine, la SEC, a annoncé vendredi qu'elle poursuivait la banque d'affaires américaine et un de ses employés, pour avoir "fait des déclarations trompeuses et passé sous silence des faits essentiels sur certains produits financiers, liés aux prêts +subprime+".

La FSA, le gendarme des marchés britanniques, a emboîté le pas de la SEC mardi en annonçant l'ouverture d'une enquête officielle" sur Goldman Sachs.

Investissez dans la Bourse au meilleur prix ! 7 offres comparées

Interrogée lundi par l'AFP, l'AMF avait affirmé qu'elle n'avait "pour l'instant pas d'éléments prouvant que cela aurait pu se passer en France". L'Autorité avait toutefois indiqué qu'elle suivait la situation et pourrait "coopérer en cas de besoin avec d'autres autorités boursières".