Le groupe bancaire Société Générale a fait état mercredi d'une baisse de 35% de son bénéfice net au troisième trimestre à cause de turbulences dans ses activités de marché, mais s'est félicité aussi d'avoir encore renforcé son assise financière.

Engagé dans une vaste restructuration, le groupe au logo rouge et noir a engrangé entre juillet et fin septembre un bénéfice net de 854 millions d'euros, contre 1,3 milliard au cours de la même période un an plus tôt, a-t-il fait savoir dans un communiqué. Son produit net bancaire, équivalent peu ou prou du chiffre d'affaires, a quant à lui enregistré une baisse de plus de 8% durant cette période.

Au 3e trimestre, la banque de La Défense, qui tente depuis plusieurs mois de réduire la voilure de sa division de financement et d'investissement, explique avoir été victime d'« un contexte de marché difficile sur les activités de marché et de banque d'investissement » et « de l'arrêt de l'activité de matières premières OTC et de la filiale de trading pour compte propre ». Pour ne rien arranger, elle dit avoir été freinée par divers effets de base défavorables et des charges comptables liées à des cessions réalisées ces dernier mois.

L'activité banque de détail en équilibre

Dans ses autres métiers, les performances se sont révélées un peu meilleures sans toutefois faire véritablement d'étincelles. Dans la banque de détail en France, le chiffre d'affaires est ainsi ressorti un peu au-dessus de l'équilibre, tandis que le résultat net s'est effrité de presque 3% dans un environnement de taux bas, voire négatifs, très pénalisant. En banque de détail et services financiers internationaux, l'activité a suivi une trajectoire globalement similaire.

La banque préfère mettre en avant le fait qu'elle a profité du 3e trimestre pour renforcer une nouvelle fois son assise financière, un secteur qui avait fait naître des inquiétudes l'an passé parmi les observateurs et investisseurs. À fin septembre, son ratio de fonds propres « durs », indicateur incontournable au sein du monde bancaire, pointait ainsi à 12,5%, contre 12%. Ce faisant, la « Générale » s'est dite « sur la bonne voie pour atteindre son objectif », à savoir afficher un ratio de 12% en 2020.

Par ailleurs, le groupe affirme avoir mené à bien son plan de départs volontaires lancé en France le 1er juillet et de réductions d'effectifs en dehors de la France initié dès le deuxième trimestre. « À fin septembre, 55% des réductions d'effectif annoncées ont été réalisées au niveau mondial. Les autres initiatives de réduction de coûts ont également été initiées et sont en bonne voie », fait valoir la banque.