Les élus parisiens ont entériné vendredi la cession définitive des créances encore existantes et la mort de la filière bancaire de CMP-Banque, filiale bancaire du Crédit municipal de Paris, prévue le 31 décembre.

Les « encours résiduels ou dernières créances vont être cédés à un nouvel acteur, Eos », a annoncé à l'AFP la Ville de Paris. « Etablissement bancaire de taille modeste, CMP-Banque était précurseur en 2005 sur le marché de la restructuration de crédits pour les particuliers », selon la mairie de Paris. « Mais il y a eu deux phénomènes simultanés » qui ont mené à cette chute, dont la facture s'est élevée à 42 millions d'euros pour la mairie de Paris, seule actionnaire du Crédit municipal, parmi lesquels le nombre de clients « moins important que prévu », estime le premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire.

En sus, « les banques traditionnelles sont venues en nombre sur ce secteur » pour répondre aux plus démunis, créant une concurrence féroce et laissant peu de chances aux petits, ajoute l'élu, également adjoint aux Finances de la maire de Paris.

Une solution de reclassement à la Ville de Paris ou au Crédit municipal de Paris a été proposée aux 125 agents qui travaillaient dans cette filière. Le Crédit municipal de Paris poursuit par ailleurs ses activités de service public, historique comme le prêt sur gage, les produits d'épargne solidaire, les offres de microcrédit personnel, l'accompagnement des personnes surendettées.