La Poste a vu son bénéfice net reculer de 25,5% à 474 millions d'euros au premier semestre, du fait d'une baisse des performances opérationnelles de la totalité de ses branches et tout particulièrement, sans surprise, des Services-Courrier-Colis. Le groupe a en revanche vu son chiffre d'affaires progresser de 4,5% à 12,79 milliards d'euros, une progression là aussi répartie assez équitablement au travers des différents métiers du groupe, à l'exception de la Banque Postale.

« Nos résultats financiers ont été touchés par la poursuite de la baisse des volumes du courrier et le maintien de taux d'intérêt bas », a expliqué le patron du groupe, Philippe Wahl, cité dans un communiqué. Le bénéfice d'exploitation a reculé de 33,3%.

Les produits opérationnels (ou chiffre d'affaires) profitent principalement de la prise de contrôle fin 2018 de la société de logistique internationale Asendia, qui a été intégrée à la branche Services-Courrier-Colis, alors que La Poste poursuit par ailleurs ses acquisitions liées aux services dédiés au troisième âge. Hors effets de périmètre, cette branche voit le courrier reculer de 4,3%, du fait d'une baisse des volumes de 7,5% par rapport à la même période en 2018, que ne vient pas compenser la hausse de 4,2% des revenus liés au colis. Le bénéfice d'exploitation de cette branche, la principale du groupe, est en recul de 24%, « largement imputable à celle du courrier traditionnel ».

PNB en repli pour la Banque Postale

Pour GeoPost (colis express), le chiffre d'affaires est en progression de 7,2%, grâce à « une politique de hausse tarifaire dans certains pays » et d'une progression des volumes, mais ne se répercute pas sur le résultat d'exploitation, en repli de 7,5%, du fait « d'un contexte européen marqué par le Brexit et des tensions sur les coûts de sous-traitance » dans certains pays. La Poste a au passage profité de la présentation de ses résultats pour annoncer la prise de participation majoritaire par GeoPost de l'italien BRT, « leader du colis-express » dans la péninsule, sous réserve de validation par les autorités de concurrence. Le montant de l'opération n'a pas été précisé. GeoPost était jusqu'ici actionnaire de BRT à hauteur de 37,5% depuis 2017.

Du côté de La Banque Postale, le produit net bancaire (PNB) est en repli de 2,6%, principalement affecté par la banque de détail et le « maintien de taux d'intérêt à un niveau extrêmement bas, voire négatif ». Du fait des diverses acquisitions, la dette nette du groupe a progressé de 2,8 milliards d'euros sur le semestre, pour atteindre 6,23 milliards d'euros, principalement du fait de l'entrée en vigueur de la norme IFRS 16 qui intègre à la dette les loyers résiduels actualisés.